• ՎԵՐԱԾՆ ՈԻՆԳ
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marquée pa r certaine s défaillances.
A vra i dire , elle s étaient inévitables
dan s une lutt e auss i longue , où, avan t
que fût attein t le dénouement, devai –
ent s'épuiser toute s forces , morale s et
matérielles, limitées en leu r source .
L'épée vien t de tombe r de s main s de
celu i d'entr e no s alliés qui , après
avoi r donné le signa l de la mobili –
satio n pou r répondre au défi autri –
chien , a ét é le premie r auss i à cla –
mer so n amou r de l a paix . Un e
prédiction du comt e de Mun, formu –
lée au début de la guerre , rappelai t
que seule s le s nation s véritablement
riche s d'énergie moral e tiendraien t
jusqu'à, la fin. Nou s savons , à cett e
heure , de quel s éléments se composer a
le faiscea u qu i ne ser a poin t brisé.
Avec plu s de résolution qu i jamais ,
sur le s bord s de la Meuse , comm e
sur l a Piave , à Salonique , comm e
aux pied s de l'Ararat , les Alliés op –
poseron t à la sinistr e coalitio n leu r
indomptabl e volonté de vaincre .
L'impossibl e ser a fai t pou r réduire
à l'impuissanc e le s égorgeurs de
peuples , ca r c'es t l'impossibl e qu'i l
faut réaliser pou r déjouer un pla n
qui s'appui e su r l'inexprimabl e bar –
bari e turque , la fratricid e ambitio n
bulgare , l a morbid e rapacité teuton –
ne. Parm i le s peuple s vaillant s et
fort s qu e l'o n verr afigurer dan s le s
bataille s de l'année 1918 , se trouver a
le peupl e arménien. Encor e qu'i l ai t
été le plu s cruellemen t éprouvé par –
mi ceu x que la guerr e a ensanglantés,
il ne désertera poin t sa propr e cause .
La paix , c'es t à dir e l a victoire , le
trouver a à so n post e de combat .
Mai s le s Alliés lu i tiendron t compt e
de ce suprême sacrifice . Il s se sou –
viendron t qu e s i l'Arménie fut autre –
fois , en Asie , l'avant-gard e de la Ci–
vilisation , ell e s'es t inébranlablement
montrée fidèle à son passé.L'heure de
la victoir e n' a pa s encor e sonné.
Mai s ell e sonnera . Ell e approch e len–
tement , mai s sûrement. L a victoir e
marqu e le pa s de s légions qu e l'A –
mérique et l'Asi e nou s envoient , et
don t le nombr e ir a grossissan t com –
me un torrent . Le mond e entier , un i
contr e le s force s du mal , réserve à
l'Arménie de glorieuse s e t juste s
compensations .
Bertran d BAREILLE S
Paris , 17 Décembre 1917
Ս օնիէօսլանի բողոքական աստուահ
նսւթեան ազատ ՀաiHuլսարանի
Do
Պ. Emile Doumergue, «
VArménie,
les Massacres et la question d'O–
rient
»
սքանչելի զրքինՀեղինակը, կշ ղրկ
AUX ARMÉNIENS
Le peupl e arménien a un doulou –
reu x privilège : son sor t illustr e tou s
les crime s de la politiqu e contr e la –
quell e l'Entent e se dresse .
Cett e politiqu e n'es t n i d'u n jour ,
ni d'u n homme . Ell e se déroule de –
pui s de s siècles, là, plu s ouvertemen t
barbare , ici, plu s subtilemen t despo –
tique , identiqu e à elle-même dan s
ses ultime s principe s générateurs.
Ce n'es t n i le hasar d n i le calcul ,
c'es t la nature , qu i a produi t l'unio n
du pangermanisme , du bulgarism e et
du pantouranisme . La
Mittel-Europa
existai t su r l a cart e de s mentalités,
avan t d'existe r su r la cart e des con –
tinents .
Et le mo t qu i brille , sombre , su r
la bannière commune , c'es t le mo t
de terreur , che r aux guerrier s de cett e
Mittel-Europa
psychologique . Ave c
des nuances , cett e terreu r s'exerc e