seul a été a r r ê t é , mais i l nie tout et est
fortement p r o t égé .
La Situation au Sassoun
et à Bitlis.
Constantinople, 2 avril.
Il n'est pas arrivé de nouveaux dé–
tails sur la situation dans la région du
Sassoun. A Mo u s h , il y a jusqu'ici
u bataillons d é c o n c e n t r é s , et
7
autres
bataillons sont attendus de Ka r pou t et
des environs.
Constantinople, 6 avril.
L'ambassadeur russe Zinowieff a
attiré à nouveau hier l'attention de la
Porte sur la triste situation des A r mé –
niens dans le vilayet de Bitlis.
Le Patriarche et le Sultan.
Constantinople,
i "
avril.
Les avis r e çu s des provinces asiati–
ques de l ' Emp i r e portent qu'une circu–
laire é m a n a n t du patriarche a r mé n i e n
vient d'être lue dans toutes les églises
a r mé n i e n n e s . Dans ce document, le
patriarche, ap r è s avoir relevé les bien–
faits dont les A r mé n i e n s ont toujours
joui sous les auspices de S. M . I. le Su l –
tan, recommande à ses ouailles de ne
jamais se dépa r t i r de la fidélité qu'ils
doivent au t r ôn e imp é r i a l .
Constantinople, i3 avril.
Le patriarche a r mé n i e n a obtenu la
mise en liberté de l'évêque et de nota–
bles de Mou s h , i nc a r c é r é s par ordre du
sultan à la suite d'un rapport men–
songer.
Vartkès.
Constantinople, 4 avril.
L'ambassade d'Angleterre a pris l'af–
faire en ma i n , la défense de Va r t kè s et
agit à Y l d i z pour son acquittement.
Mais les aq t o r i t é s turques a l l è gu e n t sa
p r é t e n d u e culpabilité comme chef révo–
lutionnaire. E n tout cas, l'ambassade
de la Grande-Bretagne est décidée à ne
pas reculer et i l y a lieu de croire qu ' on
obtiendra du moins la grâce de sa
vie.
Au Caucase.
Tiflis, 6 avril.
Le général • Le s kows ky a été t ué à
Akh t a l a , près de T i f l i s , par un A r mé –
nien n o mm é Va r dan . On ignore si ce
meurtre a un caractère politique.
Le gouverneur du district d ' Et ch -
mi a d z i n , Schme r l i ng , a été victime
d'un attentat commi s par l ' Armé n i e n
Ab r ami a n : il a eu la poitrine percée
d'une balle et mourra probablement de
ses blessures.
U n premier attentat avait é c hou é , i l
y a deux mois, contre Schme r l i ng qu i
fut l'un des plus féroces agents d'exé–
cution des mesures spoliatrices.
Un Meeting arménien.
Alexandrie, .10 avril.
L
T
n meeting a r mé n i e n , présidé par le
vartabed Bartholomeos, a eu lieu au–
j ou r d ' hu i à Alexandrie pour protester
contre le renouvellement des massacres.
Des t é l é g r amme s ont été adressés aux
signataires du traité de Berlin pour
solliciter leur intervention.
Les Jeunes Turcs.
Constantinople, 1" avril.
Depuis quelque temps, on peut
conster un notable ralentissement dans
la propagande jeune-turque à l'étran-
gea. Le nombre auparavant assez grand
des journaux p é r i od i qu e s des Jeunes
Tu r c s est descendu au chiffre de deux :
le
Mechveret,
qu i pa r a î t en français à
Paris, et
VOsmaniê,
q u i p a r a î t en turc
au Caire. Mais m ê m e dans les ten–
dances, surtout du premier de ces
journaux, on peut constater un remar–
quable changement.
(
Politische
Korrespondenz).
Une Lettre de M. Francis de Pressensé
M . Francis de Pressensé empêché par la session*
parlementaire d'assister au meeting du Caxton-Hall,
lé 29 mars, avait adressé aux organisateurs de
la réunion une dépêche dont la transmission avait
été retardée. En voici le texte tel qu'il a paru dans
.
les journaux anglais du 2 avril :
J'avais espéré prendre part à la confé–
rence balkanique ; de graves obligations
politiques à la Chamb r e m'en ont em–
pê ché . Veuillez commun i que r au mee–
ting ce que j'aurais dit.
Il est absolument nécessaire que la
diplomatie occidentale introduise avant
le printemps des r é f o rme s sans les–
quelles l'insurrection et la guerre sont
certaines.
Le programme de Mursteg est un m i –
n i mum . Il faut : i° organisation d'une
gendarmerie internationale soustraite
au pouvoir arbitraire du Sultan ;
2
0
em–
ploi sérieux d'officiers e u r op é e n s dans
les secteurs pour c o n t r ô l e r les au t o r i t é s
ottomanes; 3° nomi na t i on d ' un gouver–
neur général c h r é t i e n avec garantie de
l'Europe.
Pou r obtenir ces r é s u l t a t s , la coopé-
tion d e l à France et de l'Angleterre aveé
adjonction de l'Italie est nécessaire.
J'espère que l'heureux rapprochement
des puissances libérales de l'occident,
opéré par le r o i , le p r é s i den t , les par–
lements, la presse et l'opinion publique
peut être utilisé et c ime n t é par une
action commune .
C'est le me i l l eur moyen de restaurer
la paix dans le Proche-Orient, et de pré–
parer en temps vou l u , une intervention
bienfaisante des deux puissances au–
p r è s de leurs amis et alliés pour la paix
en Ex t r ême -Or i e n t .
Il est moralement et politiquement
impossible de s épa r e r la cause sacrée
de l ' Armé n i e de celle de la Macédoine
et de toute la Tu r qu i e .
LA QUINZAINE
L E
S UL T AN
ET L E S PUISSANCES OCCIDENTALES
R é p o n d a n t , le
14
A v r i l , à un dis–
cours de Bebel sur l'accord anglo-fran–
çais et les complaisances du gouverne–
ment allemand à l'égard de la police
russe, le Chancelier de Bu l ow a déclaré
que « dans le Proche-Orient tout n'est
pas éclairci ».
Les journaux de Vienne et de Buda-
Pest qu i , pour la politique extérieure,
sont tous plus ou mo i ns officieux ne
tiennent pas un autre langage, et l'un
d'eux établissait r é c emme n t avec mé–
lancolie le bilan de la faillite austro-
russe depuis Muerzteg : sur les neuf
points du programme, deux seulement
ont eu un commencement d'exécution
par la nomi na t i on d'agents civils ré–
duits à ne rien con t r ô l e r , faute de ré–
formes, et par celle du général De Geor-
gis et de quelques officiers eu r opé en s
c h a r g é s de r é o r g a n i s e r une gendarmerie
inexistante. Il ajoutait que toute la res–
pon s ab i l i t é de cette situation retombait
sur le gouvernement ottoman, incapa–
ble de comprendre son véritable inté–
r ê t . L a diplomatie e u r o p é e n n e s'était
impo s é deux t â che s : amé l i o r e r le la–
mentable état de la population ma c é –
donienne, conserver l'état de paix avee
Fonds A.R.A.M