les Zeïtounistes d'atrocités que les Tu r c s
        
        
          seuls ont l'usage de commettre.
        
        
          Les a u t o r i t é s , ici du moins, ont com–
        
        
          me n c é , dès l'ouverture de l'ère dès pillages
        
        
          et incendies, à nier que ces faits se fussent
        
        
          produits et, forcées ensuite de se rendre à
        
        
          l'évidence, elles ont admis l'existence en les
        
        
          mettant sur le compte de c h r é t i e n s déguisés
        
        
          en sOstas turcs,
        
        
          i
        
        
          .
        
        
          tnoi.
        
        
          Je ne crois pas à la vérité dé la prise de
        
        
          Z e ï t o u n par les Tu r c s , car un pareil succès
        
        
          leur aurait fait sonner toutes les trompettes
        
        
          dè'la
        
        
          victoire;
        
        
          '
        
        
          (
        
        
          I ! m :
        
        
          '
        
        
          1
        
        
          "
        
        
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          Je ne crois pas non plus aux p r é t e n d u e s
        
        
          atrocités commises par des Zeïtounistes,
        
        
          mais les lettres reçues de Césàrée et Malatia
        
        
          sont remplies de détails horribles, concer–
        
        
          nant les massacres de ces villes, trop réels
        
        
          malheureusement. A Gésarée, les rues fu–
        
        
          rent littéralement rougies du sang des vic–
        
        
          times, et on se rua ensuite dans les mai–
        
        
          sons. O n compta, paraît-il
        
        
          
            70
          
        
        
          charrettes qu i
        
        
          enlevaient les cadavres. Beaucoup de fem–
        
        
          mes et jeunes filles furent enlevées et relâ–
        
        
          chées quelques jours après. Dans la semaine
        
        
          qui suivit, les églises, écoles et bazars furent
        
        
          fermés, personne n'osant sortir de chez soi.
        
        
          A Malatia, on se rua é g a l eme n t sur les gens
        
        
          du bazar, on pilla leur magasins et l'on
        
        
          saccagea les maisons. Ces lettres rapportent
        
        
          que les Pères religieux ont recueilli et s a u v é
        
        
          4
        
        
          
            ,000
          
        
        
          personnes dans leur église et que
        
        
          8
        
        
          
            ,000
          
        
        
          se sont réfugiées dans l'église a r mé –
        
        
          nienne de la T r i n i t é .
        
        
          E n réponse à nies d éma r c h e s réitérées
        
        
          pour la sauvegarde de nos missionnaires
        
        
          d ' Ak b è s , le V a l i m'a d o n n é à trois reprises
        
        
          et par écrit les assurances les plus formelles
        
        
          concernant leur sécurité et l'arrestation des
        
        
          deux beys T a i a ç A l i et Youssef q u i m ' é t a i e n t
        
        
          signalés c omme les instigateurs de l'agita–
        
        
          tion dans ces parages. J'ai fait c o n n a î t r e à
        
        
          nos'missionnaires les mesures prises pour
        
        
          leur préservation, je leur envoie d'ailleurs
        
        
          u n de mes anciens cawas d ' A ï n t a b avec
        
        
          mission de rester a u p r è s d'eux tant que sa
        
        
          présence pourra être utile.
        
        
          Les villes du Vilayet continuent
        
        
          
            à
          
        
        
          être
        
        
          tranquilles relativement, mais les campa–
        
        
          gnes sont toujours occupées par des p i l –
        
        
          lards. R y faudrait une ma r é c h a u s s é e à
        
        
          cheval c o mm a n d é e par des chefs sûrs et
        
        
          responsables, et encore je ne crois pas que
        
        
          les agriculteurs chrétiens se risquent d'ici à
        
        
          longtemps à regagner leur centre d'occupa-
        
        
          -
        
        
          t»0>8> zt»?. 6 a i b i o ' l èriÇob tiinuG iup 13
        
        
          
            ziôïn
          
        
        
          A trois heures:de Messine, à Da l a k d é r é ,
        
        
          des A r m é n i e n s protestants, fermiers d'un
        
        
          de nos nationaux, M . Massola, ont eu leurs
        
        
          gardes, é g a l eme n t c h r é t i e n s , , l ' un t u é et
        
        
          l'autre blessé par des Tu r c s d'un village
        
        
          voisin, Ké r i m l e r , et l'affaire est en cours
        
        
          d'instruction.
        
        
          Je fais a u p r è s de l'autorité, c omme pour
        
        
          les autres affaires dans lesquelles nos na–
        
        
          tionaux ou protégés ont été lésés, mes r é –
        
        
          serves pour les dommages et intérêts aux–
        
        
          quels ils ont droit.
        
        
          J'espère enfin avoir a s s u r é dans la limite
        
        
          du possible la protection à laquelle ont
        
        
          droit nos Pères jésuites et s œu r s d ' Adana ,
        
        
          en faisant placer des corps de gardes a u p r è s
        
        
          de leurs é t a b l i s s eme n t s .
        
        
          A . SUMMARIPA.
        
        
          
            N°-,
          
        
        
          77.
        
        
          M . B A R T H É L É M Y , g é r a n t d u C o n s u l a t
        
        
          de F r a n c e à A ! e p , à M . P . C A M B O N ,
        
        
          amb a s s a d e u r de l a R é p u b l i q u e
        
        
          1
        
        
          f r a n –
        
        
          ç a i s e à C o n s t a n t i n o p l e .
        
        
          
            Alep, 4 janvier
          
        
        
          
            i8g6.
          
        
        
          Aujourd'hui, dans une première réunion, les
        
        
          agents des six puissances ont décidé d'informer
        
        
          par le télégraphe les chefs des Zeïtounlis, de
        
        
          leur rôle de médiateurs entre eux et la Porte,
        
        
          de l'ordre donné par elle de suspendre les hos–
        
        
          tilités et de leur demander s'ils acceptent notre
        
        
          médiation;! oup aiioio ab faioain zab i cT
        
        
          Le Vali sera chargé, de transmettre notre
        
        
          telé-
        
        
          gramme. ,• ^ m j
        
        
          
            v'ihni
          
        
        
          
            vJ'uoù
          
        
        
          '
        
        
          I;
        
        
          
            900
          
        
        
          
            J
          
        
        
          ;;'
        
        
          i
        
        
          :
        
        
          -
        
        
          I
        
        
          Les conditions du Sultan nous ont paru de–
        
        
          voir rencontrer un refus de la part des Zeïtoun
        
        
          ni. ;
        
        
          1
        
        
          " " "
        
        
          M
        
        
          ' \
        
        
          .....
        
        
          ,
        
        
          J
        
        
          '
        
        
          ''
        
        
          BARTHÉLÉMY.,
        
        
          îrto<! . « n o i l u o q
        
        
          
            ziïtfi
          
        
        
          7
        
        
          g t n j m o n n c i ? . i v o - i q q u
        
        
          M . P . CAMBON . , amb a s s a d e u r de la R é –
        
        
          p u b l i q u e f r a n ç a i s e à C o n s t a n t i n o p l e ,
        
        
          à M . B A R T H É L É M Y , g é r a n t d u c o n s u –
        
        
          lat de F r a n c e à A l e p .
        
        
          
            i !
          
        
        
          
            !
          
        
        
          
            ,
          
        
        
          
            j
          
        
        
          
            Péra, le 8 janvier
          
        
        
          
            t8g'i.
          
        
        
          
            i
          
        
        
          La médiation ne peut pas s'exercer à Alep.
        
        
          Vous devez vous entendre avec vos collègues
        
        
          pour vous transporter à Marache et vous met–
        
        
          tre en relations avec les Zeïtounlis.
        
        
          Parmi les réfugiés de Zeïtoun se trouvent
        
        
          3
        
        
          capucins du monastère latin de Yenidjekalé.
        
        
          Demandez au Vali de s'enquérir d'eux par télé–
        
        
          gramme auprès d'Édhem-Pacha et d'assurer
        
        
          lejfr, .retopr à Alep,;
        
        
          ;
        
        
          , . ,
        
        
          n
        
        
          ,
        
        
          ..
        
        
          P. CAMBON.
        
        
          -,
        
        
          t,q t>Upif<|
        
        
          Z9
        
        
          V
        
        
          
            
              ^f
            
          
        
        
          
            &
          
        
        
          
            ifâto*
          
        
        
          
            tfaa&l
          
        
        
          
            ::.
          
        
        
          
            >
          
        
        
          M . P . C A M B O N , amb a s s a d e u r de l a R é –
        
        
          p u b l i q u e f r a n ç a i s e à C o n s t a n t i n o p l e ,
        
        
          à M . B E R T H E L O T , m i n i s t r e , des affai–
        
        
          res é t r a n g è r e s . ' ' J ' ' U >
        
        
          
            <>
          
        
        
          aéaqoicj
        
        
          
            smu&m
          
        
        
          
            Péra,
          
        
        
          
            le
          
        
        
          
            10
          
        
        
          
            janvier
          
        
        
          
            i8g6.
          
        
        
          Notre médiation a été acceptée avec recon–
        
        
          naissance par les habitants de Zeïtoun. De son
        
        
          côté, le Sultan a fait prier les ambassadeurs de
        
        
          presser l'intervention de leurs représentants
        
        
          pour épargner aux, troupes les souffrances
        
        
          d'une campagne par. cette saison rigoureuse.
        
        
          Les six ambassadeurs se sont mis aujourd'hui
        
        
          d'accord sur les instructions à adresser aux
        
        
          consuls d'Alep. Ceux-ci devront se rendre
        
        
          immédiatement à Marache et même à Zeïtoun.
        
        
          
            00
          
        
        
          tiflnoo m; .nu o'ULjtn 'UJOS
        
        
          ,
        
        
          .
        
        
          HSÀMB
        
        
          
            0
          
        
        
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          :
        
        
          . , , -
        
        
          ;
        
        
          i . L ' > :
        
        
          
            N°
          
        
        
          8
        
        
          <jt.
        
        
          '
        
        
          :
        
        
          M . P . C A M B O N , amb a s s a d e u r de l a R é –
        
        
          p u b l i q u e f r a n ç a i s e à C o n s t a n t i n o p l e ,
        
        
          à M . B A R T H É L É M Y , g é r a n t d u C o n –
        
        
          s u l a t de France, à A l e p .
        
        
          
            Péra,
          
        
        
          
            le
          
        
        
          
            
              10
            
          
        
        
          
            janvier
          
        
        
          
            r8g6.
          
        
        
          Les six ambassadeurs réunis aujourd'hui ont
        
        
          décidé de donner à leurs représentants à Alep
        
        
          les instructions suivantes :
        
        
          1
        
        
          °
        
        
          Les six consuls ou leurs délégués se ren–
        
        
          dront immédiatement à Marache pour exercer
        
        
          leur médiation. >
        
        
          :
        
        
          ,
        
        
          1
        
        
          Arrivés à Marache, les représentants des
        
        
          puissances apprécieront s'il convient de se
        
        
          transporter au quartier générald'EdhlermPacha
        
        
          2»
        
        
          Dès leur arrivée à Marache,.les médiateurs
        
        
          se mettront en rapport avec les délégués du
        
        
          Gouvernement ottoman qui sont Edhem-Pacha,
        
        
          commandant les forces militaires, et A'r>dul-
        
        
          VVahab
        
        
          -
        
        
          Pachaf'mutéssarif de Marache.
        
        
          Ils letir demanderont quelles sont les condi–
        
        
          tions qu'ils entendent offrir aux Zeïtounlis.
        
        
          D'après les communications reçues par les
        
        
          ambassadeurs, ces conditions sont au nombre
        
        
          de trois : reddition des armes de guerre, répa–
        
        
          ration de la,çaser,ne fortifiée, poursuite des fau–
        
        
          teurs de l'insurrection devant les tribunaux ré–
        
        
          guliers, . .
        
        
          
            '•
          
        
        
          • . 1 ,
        
        
          I ,.-
        
        
          Les conditions formulées par Edhdm-Pacha
        
        
          et Abdui-Wahab-Pacha ne devront en aucun
        
        
          cas dépasser celles qui ont été communiquées
        
        
          aux ambassadeurs.
        
        
          3
        
        
          n
        
        
          Les médiateurs feront connaître ces con–
        
        
          ditions aux insurgés et transmettront leur ré–
        
        
          ponse aux autorités ottomanes. En cas de dis–
        
        
          cussion, ils serviront d'intermédiaires entre les
        
        
          uns et les.au^ieft-jy^ijyjcu
        
        
          ftbiJB'lèûO
        
        
          3
        
        
          I Î L l
        
        
          Les médiateurs s'efforceront d'amener une
        
        
          conciliation : si leurs tentatives restent infruc–
        
        
          tueuses, ils en référeront aux Ambassadeurs.
        
        
          5»
        
        
          En cas de succès de la médiation, les re–
        
        
          présentants des puissances assisteront à l'exé–
        
        
          cution des conditions convenues.
        
        
          6»
        
        
          Dès leur entrée en relations avec les auto–
        
        
          rités ottomanes et les Zeïtounlis et au cours des
        
        
          négociations, ils devront faire comprendre à
        
        
          tous que les puissances n'interviennent que
        
        
          dans un but humanitaire, qu'elles ne veulent
        
        
          donner aucun encouragement à la résistance
        
        
          des Zeïtounlis et ne cherchent que l'apaisement.
        
        
          Vous montrerez ces instructions à vos collè–
        
        
          gues et vous vous entendrez tous pour faire
        
        
          Vos'communications aux Ambassades par un
        
        
          seul et même télégramme. Chacun pourra télé–
        
        
          graphier à tour de rôle.
        
        
          Vous vous tiendrez en accord 'avec tous vos
        
        
          collègues, mais vous devrez être en relations
        
        
          plus suivies et plus intimes avec celui de Rus–
        
        
          sie, et vous exercerez avec lui une action com–
        
        
          mune.
        
        
          
            11
          
        
        
          reçoit des instructions dans le même
        
        
          sens.
        
        
          ' •
        
        
          a n i Ax u i u p
        
        
          
            A J
          
        
        
          3
        
        
          a 8fl3in/oijaaNi
        
        
          
            " " "
          
        
        
          
            N
          
        
        
          « 8 . ' .
        
        
          •
        
        
          ,
        
        
          . - ; .
        
        
          u
        
        
          .
        
        
          M
        
        
          M . P . C A M B O N , amb a s s a d e u r de l a R é –
        
        
          p u b l i q u e f r a n ç a i s e à C o n s t a n t i n o p l e ,
        
        
          à M . B E R T H E L O T . m i n i s t r e des affai–
        
        
          res é t r a n g è r e s .
        
        
          Fonds A.R.A.M