M . LE PRÉSIDENT.
Nous avons entendu les représentants de toutes
les nations ici représentées. Nous devons nous ajourner à tantôt, en
espérant avec confiance le grand succès de la réunion de cet après-midi
qui réunira ensemble, pour l'humanité et la justice, les représentants
internationaux de toutes les opinions ou de tous les partis politiques.
(
Applaudissements.)
La séance est levée à onze heures un quart.
Le Meeting du Théâtre Sarah-Bernhardt
Dès une heure et demie, une foule é n o r me stationnait
devant le t h é â t r e Sarah-Bernhardt : aussitôt les portes
ouvertes, de l'orchestre aux plus hautes galeries, la salle se
remplit rapidement.- Elle était comble lorsque, à deux
heures et demie, M . Fr anc i s de P r e s s e n s é apparut sur la
scène assisté de M M . Vi c t o r Bérard et Pierre Quillard. et
a c c omp a g n é des orateurs français et é t r a ng e r s : Jean
J a u r è s , d'Estournelles de Constant, Ma l c o lm Mac C o l l ,
A . - J . Evans, A t k i n , Georges Lo r and , D
r
Cou rmon t , Ma z -
z i n i , Bocciardo, Noël Bux t on .
Sur la scène ou dans les loges avaient pris place
M M . F r é d é r i c Passy et Bréal, membres de l'Institut; le
s é n a t e u r Delpech ; les d é pu t é s Baudot, Euzière, Charles
Dumo n t ; M . C. de Brancovan ; M - S émé n o f ï ; M . Lou i s
Dumu r , r é d a c t e u r en chef
AQ Y Européen :
G . Etber, direc–
teur des
Annales de la Jeunesse laïque;
les délégués bu l –
gares Mi l e t i ch et Grégoroff et de nombreux r e p r é s e n t a n t s
de la presse française et é t r a ng è r e . Nous croyons savoir que
les ministres de Bulgarie et de Serbie assistaient, à titre
privé, à la r é u n i o n . '
I , E S
E E E tT
R E »
M . Francis de P r e s s en s é donna d'abord lecture des
lettres d ' a dh é s i on ou d'excuses reçues par les organisateurs
de la r é u n i o n .
FÉDÉRATION RÉVOLUTIONNAIRE ARMÉNIENNE
G e n è v e ,
27
o c t o b r e .
Avec un sentiment de profonde reconnaissance la rédaction
de Drosçhak, au n om de la Fédération révolutionnaire armé–
nienne, salue la deuxième réunion internationale organisée pour
la défense des droits les plus sacrés, les plus élémentaires des
deux peuples ayant perdu confiance dans la bonne volonté de la
diplomatie contemporaine, nous ne comptons que sur la force
de notre résistance nationale et sur le concours des nobles repré–
sentants de la civilisation, ce concours nous est indispensable
surtout aujourd'hui lorsqu'à l'œuvre d'extermination du grand
assassin vient s'associer la politique farouche des bourreaux mos–
covites et aux flots de sang arménien versé en Anatolie s'ajoute
celui des Arméniens du Caucase.
Nous espérons que la seconde conférence internationale des
éminents arménophiles, en vue de la situation critique, se pro–
noncera pour une action étendue et systématique qui puisse
forcer la main à la diplomatie et arracher enfui les deux peuples
agonisants aux griffes du despotisme.
ORGAN I SAT I ON INTÉR I EURE MACÉDONIENNE
Soiïa,
25
octobre
icp'i.
Les délégués de l'organisation intérieure pour l'étranger
envoient à la généreuse assemblée l'expression émue de leur
reconnaissance pour l'œuvre haute et noble pour laquelle elle s'est
réunie dans leur lutte pour le triomphe du droit et de l'humanité
les opprimés de Macédoine et du Vilayet d'Andrinople ont été
encouragés par l'espoir que leur effort sera soutenu par la cons–
cience du monde civilisé en révolte contre la barbarie hamidienne
nous louons votre réunion comme une manifestation solennelle
de cette conscience et nous nous déclarons d'avance solidaires
avec les décisions qu'elle prendra • car notre œuvre ne poursuit pas
le but exclusif d'une nationalité ambitieuse, mais un idéal de
justice auquel nous sommes tous également attachés.
(
Cette dépèche, par suite d'un retard dans la transmission, n'a
été remise au président qu'après la réunion.)
A L L E M A G N E
Outre les lettres d ' a dh é s i on de M M . Um f r i d , p r é s i den t
de la Société de la Pa i x de Stuttgart, et du D
r
Lehman.,
voici celle du
D
r
A . R 1 CHTER
P r é s i d e n t de la L i g u e a l l e m a n d e p o u r la P a i x .
Les invitations, dont le Comité,arménophile m'a bien voulu
favoriser, sont entre mes mains et je crois agir selon votre inten–
tion en les-envoyant à mes amis pacifistes, quiselon mon opinion
ont des sympathies profondes pour les malheureux peuples
d'Orient et qui pourraient peut-être suivre à votre appel.
Je regrette beaucoup d'être hors d'état de venir à Paris pour
réunir mes protestations énergiques avec les vôtres et pour cher–
cher avec vous une solution pratique de cette question doulou–
reuse.
La Société de la Paix allemande tombe d'accord avec vous que
la tentative russo-autrichienne pour cette solution nécessaire a
échouée, et qu'il faut y mettre beaucoup plus d'énergie et de
fermeté pour arriver au but, soit pour délivrer enfin les peuples
torturés et massacrés du joug hamidien, et pour leur garantir
sûreté et bien-être pour l'avenir. Vous avez toutes nos sympathies
et je vous prie, cher confrère, de vous faire l'interprète de nos
sentiments à cet égard, auprès de vos amis, réunis le
25
octobre à
Paris.
A N G L E T E R R E
M . de P r e s s en s é annonce les a d h é s i o n s de M M . H . Snape,
Al de rman de L i v e r poo l , Rendel H a r r i s « q u i vient de passer
six mois en A r mé n i e et est de plein c œ u r avec l ' a s s emb l é e » ;
Bun t i ng , W i l s o n ; S. A . Barrett du Townbe e H a l l ; S i n –
clair, M . P . et les lettres de
L ' ÉVÊQUE DE R O C H E S T E R
22
octobre
1903.
Je regrette vivement que je ne pourrai venir à Paris le
25
oc-
tobre pour assister à la Réunion.
:
Nous faisons notre possible de ce côté de la mer, pour la cause.
M . FRANCIS S E YMOU R - S T E V E N S ON
M . P.
Ce
22
octobre
IQO
3.
Je suis désolé qu'on dernier moment des affaires urgentes me
retiennent en Angleterre, et m'obligent à renoncer à l'idée de par–
ticiper à la députation qui doit assister à la Conférence de Paris.
Comme Président de l'Association anglo-américaine, ainsi que
comme membre du Parlement britannique, je tiens à vous assurer
que les sympathies et les efforts de ceux qui chez vous ont tra–
vaillé, et espèrent encore travailler, pour l'Arménie, se rangeront
de même du côté de la Macédoine souffrante et terrorisée, et
s'efforceront d'obtenir une intervention effective, sans distinction
de race, dans l'intérêt de l'humanité. Les complications que pré–
sente le problème ethnologique dans cette région opprimée, quelle
Fonds A.R.A.M