Citoyens, de cette façon une véritable croisade
est prêchée par la civilisation contre la barbarie.
L'humanité le veut. Il faut que l'Italie se rallie
autour de ce saint étendard, que Milan brille de
toute sa lumière au milieu des rangs italiens.
Vous entendrez développer par des orateurs
éloquents, italiens et étrangers, les pensées que
nous rappelions en vous invitant à notre réu–
nion.
Aucune divergence de parti ou d'opinion nous
divise sur ce point. Venez tous!
E . T . MONETÂ,
président.
Dott. ALBERTINI
LUIGI, directeur de la
Corriere delta Sera.—
Prof. ANGIOLINI
FRANCESCO.
A R DU L NO
MARCELLO.
Prof. Ascoli Graziadio, séna–
teur. •- Avv. Bistolfi Giovanni, directeur
de la
Lombardia.
BUTTI E . A .
B O L O -
GNESI GIUSEPPE.
Dott. GIUSTO
CALVI,
rédacteur en chef de la
Vita
Internationale.
Avv. CAPPA LNNOCENZO, directeur de
l'Italia
del Popolo.
CHIESI
GUSTAVO, député.—
DE-CRISTOFORIS MALACHIA, député. — Ing.
DE-ANDREIS LUIGI, député. — Prof. E L L E BO
LORENZO.
Dott. FILIPETTI ANGELO. —
Dott. GNOCCHI-VIANI OSVALDE.
Avv. Giu-
RIATI DOMENICO.
Dott. CARLO LANDRIANI,
directeur de la
Perseveren^a.
Avv. MAINO
LUIGI, député. — Prof. MANGIAGALLI LUIGI,
député. — Avv. MICELI GIOVANNI.
Dott.
PINARDI
GIUSEPPE.
PINI TOMMASSO. —
PIROLINI G . B . , directeur de la
Vita Italiana.
RAVIZZA ALESSANDRINA.
Avv. CARLO
ROMUSSI, directeur du
Secolo.
Avv. SERRA-
LUNGA.
LANGHI G . M . , directeur de la
Lega Lombarda.
Prof. SILVA GIULIO. —
Avv. Suzzi PIETRO, directeur de la
Sera. —
Ing. Taroni Paolo, député. — Avv. Trêves
Claudio, directeur du
Tempo.
Avv.
TURATI
FILIPPO, député. — Don
VERCESI
ERNESTO,directeur de
VOsservatore Cattolico.
Les Assistants
Dès une heure et demie, une fouis
de quatre mille personnes au moine
avait envahi la vaste salle du t h é â t r e
Fossati. De nombreux assistants se te–
naient debout, faute de place, et la
scène m ê m e était comble quand les or–
ganisateurs et les orateurs y prirent
place. Dans la salle et sur la scène, les
s é n a t e u r s
A S C O L I ,
FACHERis'et
D E A N -
G E L I S
;
les d é pu t é s
M A R C O R A ,
vice-pré–
sident de la Chambre,
D E C R I S T O F O R I S
et
C H I E S I ;
les adjoints
S I N I G A G L I A , B A -
R O N I , P I A Z Z A
et de nombreux conseil–
lers mun i c i paux ; beaucoup de dames,
pa rmi lesquelles Mme
R A V I Z Z A ,
l'une
des fondatrices de l'université populaire
de Mi l a n et la poétesse
A D A N E G R I .
L'assemblée acclame comme prési–
dent M .
G N O C C H I V I A N I ,
conseiller mu –
nicipal de M i l a n , qui a c on t r i bu é pour
une large part à l'organisation
des
chambres du travail en Italie.
Après une courte et chaleureuse allo–
cution, i l donne la parole au docteur
A . C A L V I ,
r éda c t eu r en chef de la
Vita
internationale,
secrétaire du Comité,,
qui lit la liste des a d h é s i o n s . Vo i c i les
principales :
Les adhésions
Les s éna t eu r s
M A S S A R A N I , C A R N A Z Z A -
A M A R I , D E A N G E L I ,
M U S S I ,
maire de
M i l a n ;
V I L L A R I ,
D E R O S S I ,
P O N T I ,
P I S A ,
R A V A ,
ancien
sous-secrétaire
d'Etat ;
Les dépu t é s
A L B E R T O N I ,
C R E D A S O ,
B A R Z I L A Ï ,
M A N G I A G A L L I , G U E R C I , R A -
N Y O L D I , R O N D A N I ,
B A R I L A R I ,
ClCCOTTI,
G . D E L B A L Z O , P A V I A , G A V A Z Z I , S A C C H I ,
A L E S S I O , D E C R I S T O F O R I S ,
adjoint au
maire de Mi l a n ; Gr and Orient de la
Ma ç o n n e r i e Milanaise ;
Les mu n i c i p a l i t é s de
R A V E N N E , C E -
S E N A T I C O , U R B I N O , N A R N I , M A S S A M A -
R I T I M A , V A L E N Z A ;
gi
A S S O C I A T I O N S O U V R I È R E S ,
dont
i5
de Mi l a n : certaines de ces Sociétés ont
j u s qu ' à 8
.000
adhérents^, comme l ' As -
S O C I A T I O N G É N É R A L E D E S O U V R I E R S D E
T U R I N ;
L a S E C T I O N M I L A N A I S E D U P A R T I D E
L A J E U N E S S E M O N A R C H I Q U E ; I ' A S S O C I A -
T I O N I N T E R N A T I O N A L E D E S E T U D I A N T S :
C O R D A
F R A T R E S ;
L a S E C T I O N M I L A N A I S E D U P A R T I R É ^
P U B L I C A I N
I T A L I E N et la
F É D É R A T I O N
S O C I A L I S T E D E M I L A N .
L a rédaction de
D R O S Ç H A K ,
de Ge–
nève, avait envoyé la d é p ê c h e suivante,
dont la lecture fut accueillie par de vifs
applaudissements.
Nous saluons les généreux représentants du
peuple italien, organisateur du meeting en fa–
veur de la Macédoine et de l'Arménie. Le peuple
arménien, décimé, ensanglanté par la plus
exécrable tyrannie asiatique, compte sur l'appui
moral des nations civilisées. Vous, Italiens, qui
hier encore avez connu les jours de noire
oppression, ne pouvez être insensibles aux cris
de désespoir d'un ancien peuple luttant pour la
liberté. Vous associant aux efforts des vaillants
amis de France et d'autres pays, par une pro–
pagande systématique, vous aboutirez, nous
l'espérons, à une intervention européenne qui
inaugurera un régime de paix et de travail dans
notre infortunée patrie. Eviva l'Italia! RÉDAC–
TION DE DROSÇHAK.
La Veicherna Posta,
de Sofia, avait
adressé la dépêche que voici :
La
Vetcherna Posta
vous envoie à vous et au
Comité des remercîments émus pour la noble
lutte en faveur du droit et de la Macédoine.
L ' a dh é s i on des députés français d'Es-
T O U R N E L L E S D E C O N S T A N T et
F R A N C I S
D E P R E S S E N S É
souleva de longues accla–
mations.
Pu i s , la parole est d o n n é e à M . T . M o -
N E T A ,
p r é s i d e n t du Comi t é d'organisa–
tion.
M .
T .
M O N E T A ,
l'orateur qui est
aimé et respecté de tous les partis,
l'apôtre de la paix et de la justice, est
unan imemen t a c c l amé et les applaudis–
sements éclatent presque à chaque
phrase de son discours.
Nous vous avons appelé à une œuvre de soli–
darité humaine. Nous vous avons appelé parce
tous les hommes de bonne volonté doivent fair
entendre à leurs gouvernements une voix libre,
de telle sorte que les puissances mettent un
terme au terrible martyre des populations d'Ar–
ménie et de Macédoine.
La présence, ici, d'un Macédonien et d'un
Arménien, qui vont soutenir la cause de leur
pays chez toutes les nations civilisées — de
même que nos exilés se rendaient dans le temps
en France, en Angleterre et ailleurs — vous
prouve combien est grand l'espoir que les
Arméniens et les Macédoniens ont dans l'action
collective de l'Europe. En appuyant leurs reven–
dications nous demeurons fidèles aux tradi–
tions de notre
Risorgimento.
L'Italie — nous ont appris les précurseurs
de notre unité nationale — devait revendiquer
son indépendance, non seulement parce que
c'était son droit, mais aussi parce que, après
avoir conquis sa liberté, elle aurait pu remplir
son devoir envers les autres peuples opprimés.
Si l'Italie — ajoute M . Moneta — a pu jouir
de l'appui moral et matériel de grandes puis–
sances et vaincre l'adversion d'une certaine diplo–
matie, c'est parce qu'elle avait déjà cause
gagnée auprès des peuples.
Nous ne devons pas oublier non plus les
manifestations de sympathie par lesquelles on
saluait à l'étranger chaque étape de notre
Risor–
gimento.
C'étaient les mêmes manifestations
qui avaient salué autrefois l'émancipation des
colonies américaines, la prise de la Bastille et
les premières victoires de la Révolution fran–
çaise, la résurrection de la Grèce et l'indépen–
dance de la Belgique.
Le spectacle d'un peuple qui marche à la
conquête de sa liberté est certainement admi–
rable. Mais c'est encore plus beau le spectacle
que donnent les peuples déjà libres et indépen–
dants qui viennent en aide aux peuples oppri–
més, incapables de se délivrer du joug par leurs
seules forces. C'est ce qu'il faut faire pour l'Ar–
ménie, c'est ce qu'attendent les populations de
la Macédoine.
M . Moneta rappelle que ce qu'attendent les
Arméniens et les Macédoniens, ce n'est pas la
guerre, ce fléau terrible pour les vainqueurs
autant que pour les vaincus, C'est par l'en–
tente des puis sances, signataires du traité de
Berlin, que les populations chrétiennes sou–
mises au joug turc attendent leur délivrance.
Voilà pourquoi nous nous adressons à notre
gouvernemeat, pourquoi nous voulons que
notre ministre des affaires étrangères s'entende
au plus tôt avec les autres représentants officiels
des grandes puissances, de façon à soulager,
par des réformes trop souvent promises mais
toujours renvoyées, les souffrances atroces des
Arméniens. Nous demandons — conclut l'ora-
Fonds A.R.A.M