Lynn Massachusetts,
18
juillet.
Félicitations sincère heureuse occasion congrès
pour défense cause sacrée arménienne.
C O L O N I E A R M É N I E N N E L Y N N
E T A T S - U N I S .
Coneyisland
New-York.
Souhaits de succès.
A R M E N I A N S T U D E N T S U N I O N S P R I N G F I E L D M A S S .
Newburyport
Massachusetts.
Envoyons l'expression de nos sentiments de
gratitude aux gens de cœur assemblés pour
l'Arménie souffrante.
C O L O N I E
A R M É N I E N N E .
Boston.
Saluons congrès, souhaitons plein succès.
R É D A C T I O N H A Y R E N I K .
Worcester
Massachusetts.
Arméniens Worcester expriment profonde
reconnaissance envers vous amis de l'Arménie
puissent continuer vos efforts sauver notre
patrie martyre encore sujette de massacres et
persécutions systématiques désirent que vous
propagiez vos sentiments aussi en Amérique.
C O L O N I E A R M É N I E N N E .
Haverhill
Massachusetts.
Formons vœux ardents pour succès du
congrès et remercions chaleureusement vous
tous qui sympathisez à la cause du peuple
martyre.
C O L O N I E
A R M É N I E N N E .
Boston.
Fier sa lutte certain sa victoire peuple armé–
nien salue avec reconnaissance vous tous venus
lui apporter témoignages solidarité fraternité
humaines puissent vos efforts désintéressés être
féconds permettre aux arméniens vivre avec
dignité sur sol arrosé leur sang et leur sueur.
C O M I T É
C E N T R A L ,
F É D É R A T I O N R É V O L U T I O N N A I R E A R M É N I E N N E .
Nashua.
The Armeanians of Nashua are very grateful
to the delegates of the convention.
C O M M I T T E E . '
Philadelphia.
Colonie Arménienne avec ses sentiments de
gratitude.
A . - R . - F . COMMITEE. .
L I R E
Le Mouvement Socialiste
10,
rue Monsieur-le-Prince, Paris (VI')
Revue hebdomadaire
Internationale
Directeur : Hubert L A G A R D E L L E .
Secrétaire : Emile B U R É .
Direction littéraire : Lucien B E S N A R D .
LE CONGRÈS ARMÉNOPHILE
On lit dans
l'Européen
:
(
De notre e n v o y é spécial)
Bruxelles,
19
juillet.
C'est à Schaerbeek, un des faubourgs les
plus peuplés de Bruxelles, que notre colla–
borateur M . Pierre Quillard a pu réaliser
son généreux projet. Il s'agissait de réunir
en pays libre des délégués de toutes natio–
nalités, de toutes religions et de toutes opi–
nions politiques pour exposer à leurs yeux
les diverses phases de la question armé–
nienne et de projeter le plus de lumière
possible sur les nombreux points que l'in–
différence voulue de la presse européenne
rendait obscurs. Comme pour toutes les
nobles causes, les difficultés n'ont pas été en
reste, et maints obstacles sur lesquels i l
n'est pas l'heure de s'arrêter se sont dressés
contre cette courageuse réalisation. L a fer–
meté et l'habileté de M . Pierre Quillard, et
l'attitude généreuse et énergique de M . Ken-
nis, bourgmestre de Scherbeek, ont conduit
à bonne fin l'entreprise ; le but a été atteint.
Pr emi è r e J ou r n é e
Jeudi,
17
juillet.
Dans la rueCollignon, un élégant établis–
sement non loin de la maison communale;
au fond d'un couloir fleuri et orné de tapis
et de plantes vertes, une salle point trop
spacieuse, mais suffisante néanmoins pour
le nombreux public d'élite qui y représente
à peu près toutes les nations civilisées à part
la Suisse et l'Allemagne, cette dernière
s'étant fait excuser par la lettre de Berns-
tein qu'on a lue plus haut. Les accès sont
gardés par des agents communaux en grand
uniforme.
M . Houzeau de L a Haie, sénateur belge,
préside la séance. On aperçoit au premier
rang M M . Le Jeune, ministre d'État, L a
Fontaine, sénateur, le R. P. François, mis–
sionnaire, M M . Louis Frank, Nys, Va n -
dervelde, Fu r n émon t , Georges Lorand,
Hector Denis, députés belges; M M . Jean
Jaurès, Francis de Pressensé, Vazeille,
députés français. De nombreuses dames
parmi lesquelles M "
i e
Séverine, la com–
tesse de Stainlein Saalstein, M
r a e
Errera,
M
m e
la baronne dé Waszklewycz (Hollande)
M
m e
Hennings (Danemark), enfin, M .
Pierre Quillard qui siège à côté du président
et fait à ce parterre d'intelligences et de
noblesses de cœur les honneurs de cette
petite salle où comme si ce fût un symbole,
la lumière afflue de toute part.
M . Houzeau de La Haie ouvre la séance
à 3 heures. Après avoir remercié les adhé–
rents de tous les partis et de tous les pays i l
expose le but du Congrès et salue les
2.000
personnes qui dans le monde entier
ont répondu à l'appel d'un peuple opprimé
et particulièrement les vaillants Danois pré–
sents, qui ont donné le signal du mouve–
ment pro-arménien.
«
L'action de ce Congrès ne sera pas directe–
ment efficace, dit-il, mais elle amènera les gou–
vernements à s'occuper enfin d'une situation
publiquement démontrée et définitivement éta–
blie... C'est une chose bien consolante que de
voir réunis dans un même sentiment de l'amour
de la justice, des hommes appartenant à toutes
les opinions. Parmi les Allemands citons des
professeurs des Universités de Berlin, Heidel-
berg,"~Halle, etc. M . Stead, l'apôtre de la paix
en Angleterre nous a également envoyé son
adhésion. Les Français ont, sans distinction de
partis, répondu loyalement à notre appel : à côté
de M M . de Mu n et Cochin, nous trouvons
M M . Jaurès et de Pressensé.
Voilà le plus réconfortant des spectacles.
Discours de M. Pierre Quillard
Après la lecture des diverses lettres d'adhé–
sion et notamment de celle du lieutenant-
colonel de Vialar, ancien attaché militaire
français à Zeïtoun, qui est accueillie par
une salve d'applaudissements et après la
nomination de trois vice-présidents: M
r a e
Hennings (Danemark), M
m e
de Wa s z k –
lewycz (Hollande) et M . de Pressensé
(
France). M . Pierre Quillard nous com–
munique d'importantes déclarations de
M . d'Estournelles de Constant et prenant
ensuite la parole s'exprime ainsi :
Mesdames, Messieurs,
Il fut jadis un roi d'Assyrie qui racontant une
de ses expéditions les plus glorieuses dans les
vallées du Tigre et de l'Euphrate se vante d'a–
voir dompté des milliers de rebelles, violé les
femmes, égorgé les enfants et tendu des murs
entiers avec la peau des mutins écorchés. L'ins–
cription de ce roi oriental ne nous émeut pas à
vrai dire, elle ne fait qu'exciter en nous plus de
curiosité que de révolte cette époque est trop
loin de notre civilisation et ce n'est que froide–
ment que les chronographes la racontent. C'est
ainsi tout objectivement que je voudrais vous
entretenir de la situation de l'Arménie qui jus–
tement se trouve à peu près à la même place
que le territoire ravagé par ce roi assyrien, avec
cette différence que c'est de nos jours que se
passent ces choses abominables.
Vous savez que le
modus vivendi
des chré–
tiens dans l'empire ottoman a été réglé par le
Hatti Humayoun de
1
856.
Cet acte garantit la
sécurité des personnes et des biens pour tous les
sujets de l'Empire.
Nul n'y doit être
inquiété
dans sa religion
et l'article i5 de cette pièce
conclut à l'abolition de la torture.
Plus tard, au Congrès de Berlin, la Porte s'en–
gage par l'article
61
à
améliorer
spécialement
la situation
des Arméniens,
à pourvoir
à leurs
besoins et à protéger
leur sécurité
contre les
Circassiens
et les Kurdes. Les puissances
euro–
péennes
doivent
surveiller
l'application
des
réformes.
De quelle façon ces engagements
solennels ont-ils été remplis? Les faits se char-
Fonds A.R.A.M