koff, Mito Dreef, le ma î t r e d'école Christo
Chihcoff.
Kalroukovo.
Ont été arrêtés : le
vieillard Théodore E . Dobrovski et ses
quatre fils, Christo, Rogdano, Ivan et
Dimitcho, ainsi que le prêtre Emmanuel.
Motif allégué : une lettre qu'aurait écrite
de l'école protestante de Samakof, l'un
des jeunes gens à son frère Rogdan l u i
conseillant de « bien travailler et de visi–
ter le p r ê t r e Emmanuel ». Le but de l'ar–
restation était au fond d'extorquer de
l'argent au vieillard, car moyennant
3
o livres turques tous furent libérés.
Andrinople.
Le riche bey Dertli-
Moustapha tyrannisait la population chré–
tienne des environs. Quelques chrétiens,
tant Macédoniens qu ' Armén i en s , résolu–
rent d'en tirer vengeance. Us vinrent un
jour dans sa ferme à un kilomètre de dis–
tance d'Andrinople et enlevèrent son fds.
Toute la gendarmerie d'Andrinople et
une troupe de cavalerie furent envoyés à
leur poursuite et les rejoignit près du v i l –
lage de Kivetchli. Ap r è s une lutte déses–
pérée six des chrétiens furent tués, soit
outre le chef Yo r gh i Photaki oglon, Petro
Sokoloff, greffier à la municipalité de
Karnabat et les Armén i en s Thadéos
Zarmaniau de Malgava, Onik, de Rodosto,
Andon , d'Eski-Zagra, ont été pris vivants,
Slarcholf de Karnabat et Christiwanoff
ont pu s'enfuir ; un Armén i en de Rodosto,
On i k Torossian, et Garabed d'Eski-Zagra.
D u côté turc, un capitaine, deux briga–
diers et trente soldats ou gendarmes ont
été tués et le fils du bey, po i gna r dé .
Monastir.
L a bande de Karmadan
bey a tué près du village Lazaropoli les
jeunes gens Doïtchin Mitoff, Dinno Ios-
coff, Iakim Velofî, Vassil Seraphimolf et
Ilia Do'itchinolT. Les brigands sont en–
suite r en t r é s ensuite à Dibra, où on se
garde bien de les déranger.
Dibra.
Le
I
E R
j u i n a eu lieu dans la
mosquée d'Eni-Djania une r éun i on à la–
quelle assistaient Chakir bey Eghepoemie,
Ai r edd i n Varvalitza, Séphédin Poustina,
Chakir Datz, Ai r edd i n agha. Ceux-ci ont
voté les statuts du comité de la « Sainte
Un i o n musulmane » pour l'extermination
des Macédoniens. Le caissier du comité
Ai r edd i n agha a été autorisé à payer une
prime de
20
livres turques par tête de
Macédonien.
lies affaires intérieures du comité ma–
cédonien ne nous regardent en aucune
mesure et nous aurions mauvaise grâce à
discuter les questions de tactique. Mais
on aimerait à croire inexacte la nouvelle
qu'un blâme ait été adressé à la rédac–
tion des
Reformi
pour avoir montré peu
d'enthousiasme à l'égard de la politique
russe. I l eût cependant été difficile d'ap–
prouver la démarche de M . Zinowieff re–
commandant à Abd-ul-Hamid d'employer
la manière forte. L a man i è r e forte, les
gens de Di b r a comprennent ce que cela
veut dire à demi-mot et ils mettent à prix
les têtes macédoniennes.
E N V I E I L L E - S E R B I E
E T S U R L A F R O N T I È R E
M O N T É N É G R I N E .
Le
14
août, avant de
prendre un congé d'un mois, le ministre
de Serbie à Constantinople, M . Gruic, a
attiré l'attention du Palais s n r l a situation
en Vieille-Serbie. A cette date, malgré les
efforts de l'ambassade russe qui tient à
ménager la clientèle slave dans les Ral-
kans, les gens arrêtés à Kolaschin étaient
toujours en prison et les sacs postaux vo–
lés à Zifbetché par la police turque
n'avaient pas été restitués au gouverne–
ment serbe. D'autre part les Arnautcs
avaient attaqué le village de Rrudujake.
Ragarres sanglantes vers le même mo–
ment sur la frontière monténégrine, mal–
gré le toast retentissant du prince héritier"
Danilo, presque amical pour le sultan. Le
clan de Rugowa s'est emparé de la plaine
de Mokraet ena chassé les habitants mon–
ténégrins, d'où négociations entre M . Ra-
kitch et la Rête qui a tout promis et ne
tiendra pas ses promesses.
T R É S O R
V I D E .
L a détresse du trésor
turc augmente bien que le sultan soit per–
sonnellement le souverain le plus riche
du monde. Les fonctionnaires civils et mi–
litaires attendent en vain leurs appointe–
ments arriérés, et c'est chaque jour devant
le ministère des finances un rassemble–
ment de plus en plus mena ç an t de mal–
heureux qui viennent réclamer leur dû.
Le ministre est introuvable, mais chaque
jour lespostes de gendarmerie augmentent
en proportion du nombre des mé con t en t s
jusqu'au moment inévitable où aucune
police, aucune gendarmerie ne pourront
plus contenir la colère de gens crevant l a
faim. Ap r è s les officiers de marine et les
diplomates en grève, voici que les offi–
ciers et soldats en activité de service pro–
testent à leur tour. D'après l a
Frankfur–
ter Zeitung,
au commencement de ce
mois deux cents officiers de grade plus
ou moins élevé et d'armes diverses, tant
de Monastir même que des garnisons voi–
sines ont demandé au gouverneur de la
ville, avec autant de calme que d'énergie le
paiement des soldes arriérées ; sur quoi ils
ont reçu deux mois et ont été priés de patien–
ter. Quatre cents soldats libérés qui ne pou–
vaient rentrer dans leurs foyers ont imité
les officiers, mais avec moins de calme et
on n'a pu qu'à grand peine leur persuader
d'évacuer la ville. Peu après à And r i –
nople tout un bataillon s'est mutiné pour
les mêmes motifs : la Rète a payé d'abord
et o r donné ensuite le transfert des re–
belles dans l'Yémen. Reste à savoir si
ceux-ci consentiront à cette déportation
déguisée.
Avec cela, le 3 i août, c'est l'anniver–
saire de l'avènement au t r ône et i l ne suf–
fit pas d'arrêter des Armé n i e n s pour que
ce jour soit un jour de fête, i l est de cou–
tume de distribuer quelque argent aux
fonctionnaires. L a régie des tabacs a con–
senti à sauver encore une fois Hami d par
une avance de
160,000
livres à valoir sur
la part de l'État dans les bénéfices fu–
turs.
M A N D A T S D ' A R R Ê T S E T D É C O R A T I O N S .—
On lit dans les feuilles turques :
Une note émanant du procureur impérial
de la Cour d'appel de Constantinople porte
que le docteur Loutfi, accusé de s'être livré
à Londres à des agissements séditieux contre
le gouvernement impérial, n'ayant pu être
arrêté, un nouveau délai de dix jours lui a
été accordé pour se présenter à la Cour cri–
minelle. Passé ce délai i l sera jugé par
défaut, perdra ses droits civiques et ses biens
seront conlisqués. Les autorités policières
sont tenues de l'arrêter là où elles le trou–
veront.
Le président de la République française
a conféré à Tonini bey, deuxième secrétaire
de l'ambassade de Turquie à Paris, la qua–
trième classe de l'ordre du
Mérite
agricole.
L'iradé impérial autorisant le port de
cette décoration, a été promulgué.
S. E. Pangiri bey, mouavin de la flan–
que impériale ottomane, vient d'être l'objet
d'une haute distinction honorifique de la
part de S. M . I. le Sultan. Sa Majesté lui a
conféré le grand cordon de
VOsmanié.
Pangiri bey s'est rendu au palais impérial
pour faire parvenir à S. M . I. le Sultan
l'expression de ses sentiments de reconnais–
sance.
S i les titres de Tonini bey à une déco–
ration agricole sont incertains, i l n'en est
point de même des droits que S. E . Pan–
giri bey peut avoir à la reconnaissance du
Sultan. I l fut dès longtemps muni du
surnom d'Arton bey et dans les récentes
négociations pour l'affaire des quais, i l
joua le rôle d'intermédiaire entre le
palais et l'ambassade de France.
P. Q .
L i r e
L_ El BLOC
Gazette hebdomadaire
PAR
G. CLEMENCEAU
B u r e a u x et A d m i n i s t r a t i o n : 2 4 ,
r u e
C h a u c h a t , P a r i s
ABONNEMENT
:
France et Colonies . . . .
20
fr.
Etranger
25 —
Le Secrétaire-Gérant
:
J E A N
L O N G U E T .
Fonds A.R.A.M