reuses victimes. Seul, i l nous a encouragé dans l'œuvre que nous
avons entreprise. I l a béni notre souscription et les bienfaiteurs qui
nous aident à sauver ces pauvres survivants des massacres.
Beaucoup d'évêques ont secondé notre appel. — Un certain
nombre, hélas! ont cru devoir, euxaussi, garderie silence, préoccupés
sans doute des charges si lourdes qui pèsent sur eux; mais une sim–
ple quête n'a rien de ruineux ni pour un diocèse, ni pour les fidèles.
Ceux-là seulement donnent qui veulent donner ; et nos Pères dans
la Foi auraient pu se rappeler que Notre-Seigneur a promis de ne
pas laisser sans récompense le verre d'eau donné en son nom, et
de rendre au centuple, même dès ce monde, le bien que l'on fait
à ses frères dans la détresse. Or, quelle détresse, quelle misère
peuvent être comparables à celles de tant de milliers de chrétiens à
qui on a tout pris, dont on a pillé et incendié les maisons, et qui
restent sans abri, sans vêtement, sans provisions, exposés à apos-
tasier ou à mourir de faim, si nous ne venons promptement à leur
secours ?
De son côté, notre collaborateur, M . l'abbé Pisani, qui avait
publié dans le
Correspondant
une savante étude sur les
Affaires
d'Arménie,
au moment où se produisaient les premiers troubles
qui ont précédé les massacres, a fait récemment, à l'Institut catho–
lique, une conférence sur la même question. Cette conférence, que
l'on pourra lire dans la
Revue de l'Institut catholique,
et que l'on
fera bien de lire, donne une idée très claire et très juste, et une
vue résumée de la catastrophe affreuse qui vient de désoler le
christianisme en Orient. Nos abonnés, en lisant cette pièce, consta–
teront que l'auteur a tiré la plus grande partie de ses informations
des sources auxquelles notre
Revue
a toujours puisé, et ces sources
sont les plus sûres : les récits des témoins oculaires, les lettres des
missionnaires; des religieuses, des prêtres vénérables qui ont vu
les bourreaux frapper tout eutour d'eux, qui ont souffert avec les
victimes, et qui les ont secourues dans la mesure de leur pouvoir.
Tous ces documents, qui déjà méritent tant de confiance, ont
d'ailleurs reçu la confirmation des enquêtes officielles.
Fonds A.R.A.M