Les pertes matérielles des anciens Armé–
niens catholiques sont de
56.756
livres turques.
Celles des Arméniens catholiques néo-
Les villages suivants sont tous dévastés, saccagés et incendiés,
les populations en sont massacrées, à peine trois cents personnes
parviennent à se traîner jusqu'à Marache où elles sont hébergées
par les familles chrétiennes restées indemnes. Ces villages sont:
Yénidjé, Kalé, Magut, Déressi, Donghel, Demrek, Chivlighili,
Tavoutlou, Boundouk, Gueben, Télémélik, Boughourlou, Kirédj-
keuy, Deirmen-Déressi, Tache-Olouk, Ferais, Fenk, Méchal,
Avaklar, Galozlar, Tchakir-Déré, Kutuklu, Vartanlar, Yéguenlir,
Karadjalar, Alabache,Tchoragachi, Hadji-Déré, Kosdjaghat,Téké-
Ovassi, Chadaliklar, etc., etc.
Les chrétiens d'Albistan sont contraints par de terribles menaces
à embrasser le mahométisme. On a déjà changé leurs noms et,
poussés par la peur, ils fréquentent les mosquées.
A Birédjik, dans la province d'Alep, le
kaïmakam
(
sous-gou–
verneur), après avoir battu et couvert de blessures le missionnaire
arménien catholique, le R. P. Aristakes Tilkian, le fait jeter en
prison ; le gardien, un militaire, croyant l'occasion favorable à ses
odieuses exactions, continue sans trêve, pendant quarante-huit
jours, la cruauté du
kaïmakam.
I l la quintuple même en inven–
tant chaque jour quelque nouvelle torture, il va jusqu'à plonger la
tête meurtrie de sa victime dans l'ordure en proférant d'horribles
blasphèmes contre ce que la religion chrétienne a de plus sacré. Si
le gouverneur général du vilayet n'avait pas mandé à Alep ce vrai
confesseur de la Foi, sur les instances de S. G. Mgr Balitian,
averti du fait, on devine la fin tragique qui l'attendait. Dieu sait
d'ailleurs s'il survivra à ses souffrances !
Pendant que le R. P. Tilkian gémissait dans sa prison, un
notable arménien catholique était tombé gravement malade des
convertis. . . .
Celles de l'Bvêché
30.924
2.300
Total.
89.980
livres turques.
Fonds A.R.A.M