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villages arméniens de Bahlou, de Hhatzgent et de Komk et y ont
commis des atrocités on ne peut plus abominables. Ils ont chassé
les hommes et réuni à Bahlou à peu près deux cents femmes et en–
fants. Après avoir violé les femmes, ils les ont tous tués, en les
fusillant ou en les sabrant. Ils se sont régalés alors de vin et ont
fêté avec leur butin.
Des soldats kurdes de Kizan et de Bahran ont pénétré dans les
villages arméniens d'Aliandzig et d'Aghpeg, égorgé les habitants et
ruiné les maisons.
On a détruit trente-deux villages en tout.
Agence Reuter, 20 novembre 1894.
I V
L e t t r e s du Sa s s oun , J u i l l e t 1895.
UArménia
de Marseille apprend que le R. P. Arsène Yérétzian,
supérieur du couvent de Dérik, a fait remettre en liberté un b r i –
gand kurde, arrêté pour avoir essayé de saccager le couvent. —
Les Kurdes
Hamidiê
ont pillé et brûlé douze villages arméniens
entre Mousch et le Sassoun, tout en massacrant une partie des
habitants. — Un brigand kurde, Tchendi, a fait tuer à Boghaz-
kessen l'Arménien Apcar, qui avait protesté contre ses méfaits. —
Les Kurdes ont assassiné deux jeunes Arméniens à Daghvéran, le
fils d'un'prêtre à Armizon et un autre Arménien à Keutchar ; les
deux frères de ce dernier sont morts de frayeur quelques jours
après l'assassinat. — Zéki Pacha, commandant du 4
e
corps d'armée,
qui avait reçu la décoration de
YOsmaniê
pour avoir écrasé les
Arméniens du Sassoun, vient de recevoir du Sultan une médaille
agronomique et technique. — Dans les villages de Mousch attaqués
Fonds A.R.A.M