presse de faire la ligature nécessaire pour arrêter l'écoulement du
sang et ramener à la vie le pauvre vieillard, déjà évanoui, qui bai–
gnait dans son sang.
X X V I I
A propos du Martyrologe arménien.
Nous empruntons la" page suivante au
Bulletin de VŒuvre des
Écoles d'Orient,
récemment publié par le P. Charmetant :
Nous avons reçu la lettre suivante d'un haut prélat grégorien, dont
la prudence nous oblige à tàirele nom, et qui nous remercie de notre
publication récente du
Tableau officiel des massacres d'Armé–
nie,
etc. On lira avec un douloureux intérêt cette lettre où le véné–
rable auteur, tout en nous remerciant avec effusion de cette
publication, nous affirme que les renseignements détaillés qui par–
viennent chaque jour des provinces reculées de l'Arménie, laissent
ce lugubre martyrologe dressé par les ambassades « bien au-dessous
de la sombre réalité...
y>
«
Nous avons pris connaissance de la nouvelle brochure que vous
avez bien voulu consacrer au martyre de la nation arménienne et
dans laquelle vous relevez, dans un langage véhément, avec des
preuves irréfutables, les horribles barbaries et les odieuses profa–
nations commises en Arménie, et que l'on cherche à cacher au monde
civilisé, afin d'achever sans encombre l'œuvre d'extermination à
laquelle ce malheureux pays est voué.
«
A mesure que les renseignements détaillés concernant les funè–
bres événements nous parviennent des provinces reculées du pays,
nous sentons de plus en plus qu'il nous est impossible de sonder la
profondeur de notre malheur, et, devant l'abandon auquel nous
semblons condamnés, nous ne trouvons aucun remède aux maux
sous lesquels gémit toute une nation.
Fonds A.R.A.M