LA T URQU I E NOU V E L L E E T L* ANC I EN RÉGIME
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renouvelées les 27-29 décembre 1907, enun nouveau Con–
grès, réuni par les trois groupes
Terekki, Mechveret, Armé-
mien,
les noms des exilés qui prirent part à cette œuvre
d'émancipation. Mais en un si court espace de temps je ne
saurais y songer.
ger les vœux de tous les peuples ottomans et les efforts de tous les
patriotes vers ce triple bu t :
a)
maintien de l'intégrité et de l'indisso–
lubilité de l ' Emp i r e ottoman ;
b)
rétablissement de l'ordre et de l a
paix à l'intérieur, condition essentielle du progrès ;
c)
respect des lois
fondamentales de l ' Emp i r e , notamment dè l a Constitution promul–
guée en 1876, qu i en est incontestablement l a partie l a plus impor–
tante et qu i offre l a garantie l a plus sûre et l a plus précieuse des
réformes générales, des droits et des libertés politiques des peuples
ottomans contre l'arbitraire ;
« 4
° Nous proclamons notre ferme résolution de respecter les trai–
tés internationaux et particulièrement le traité de Berlin, dont les
dispositions, en ce qu i concerne l'ordre intérieur de l a Turquie,
devront être étendues à toutes les provinces de l ' Emp i r e . »
L e
Mechveret
du 15 février 1902, consacré tout entier à ce Congrès
s'attache, avec une évidente complaisance, à vouloir démontrer qu'une
scission s'est aussitôt produite entre A hme d R i z a , ses amis et l a majo–
rité sur l a question qu'ils appellent inexactement de « l'intervention
étrangère » ; ceux-là n ' a y a n t jamais voulu accepter, malgré toutes
explications, u n appel au
concours moral,
au
concours bienveillant
des
puissances signataires du traité de Berlin, en faveur des Réformes et
s'obstinant à y voir, ce qui ne pouvait s ' y trouver, une intervention
de l a force, unanimement repoussée par l a majorité du Congrès. I l
convient d'ajouter que le
Mechveret
du 15 février 1902 ne reproduisit
pas les résolutions officielles du Congrès que nous donnons ci-dessus.
Da n s le
Mémorandum adressé aux Puissances par Vorganisation
intérieure du Comité ottoman d'Union et de Progrès pour la défense des
droits et des intérêts ottomans en Macédoine,
i l est dit textuellement
que « le
meilleur service
»
que
YEurope
puisse « rendre a u x Ottomans,
«
c'est, d'une part, d'arrêter en bloc son action réformatrice en
«
Macédoine et, d'autre part,
d'exercer sur le Sultan, à Constantinople,
«
la pression nécessaire
pour que l'absolutisme cède l a place à l a
«
Constitution ». Ces lignes ont été publiées en tête de T a v a n t -
dernier numéro du
Mechveret
d ' Ahme d R i z a , le 1
e r
juillet 1908. Mais
n'est-ce pas cela que le
Congrès des libéraux ottomans,
réuni, en 1902,
à Paris par- le prince Sabaheddine, demandait, en sollicitant le
concours moral
des puissances étrangères? E t alors, comment expli–
quer que A hme d R i z a et trois ou quatre de ses amis aient déclaré
Fonds A.R.A.M