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L A T U R Q U I E N O U V E L L E E T L'ANCIEN RÉGIME
Le prophète prête à l'Ange Gabriel cette sourate (ch. n i ,
v. 7, 8). « Dis, nous croyons aux Livres Saints que Moïse,
«
Jésus,
et les Prophètes ont reçu du Ciel ;
nous ne mettons
«
aucune différence entre eux, nous sommes musulmans. »
C'est ce que pensait évidemment le bisaïeul du prince
héritier, le sultan régnant alors, le Khalife des Croyants, qui
laissait à sa femme (une Française ravie par les pirates
d'Alger) toutes les facilités d'observer son culte, les Capu–
cins étant autorisés à se rendre au Serai impérial, pour dire
la messe à la Sultane et l u i administrer les Sacrements.
Le Koran dit ailleurs, en parlant des non-musulmans :
«
Il ne t'appartient pas de juger leurs intentions,
comme i l
ne leur appartient pas de juger les tiennes. » (Koran V I , 52.)
Je vous le demande, sont-ce là des maximes d'intolé–
rance?
Mahomet confesse hautement la Mission divine de Jésus,
qu'il appelle « le Verbe de Dieu », le « Messie » (ch. m) , qui
sera, dit-il encore, « témoin » au « jour de la Résurrection ».
(
ch. iv.) C'est « l'envoyé de Dieu auprès des Enfants d'Is–
raël » (ch. m) . Mahomet chante la gloire de Marie — « l'élue
entre toutes les femmes », ainsi qu'il le proclame —, Marie,
qui, dit-il, a conservé sa virginité intacte, ajoutant, au nom
de Dieu. « Elle et son fils firent l'admiration de l ' Un i –
vers » (ch. xxi).
Le Koran consacre entièrement le chapitre x i x à la
mère du Sauveur, dans l'Annonciation. I l professe aussi
l'authenticité de l'Évangile, auquel i l emprunte tant de
maximes.
favorable
à nos intérêts nationaux : fondons de nouvelles
missions
allemandes,
amenons de nouveaux concours aux missions anciennes,
créons des écoles catholiques dans toutes les parties du monde.
C
'
est
nous qui recueillerons ainsi l'héritage des missions françaises
aban–
données par leur gouvernement.
»
Fonds A.R.A.M