LA TURQUIE NOUVELLE ET
il
ANCIEN REGIME
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les « gens de l'Écriture », ce sont ceux qu i croient à nos
Livres Saints |
1
V° les textes nombreux cités dans ma brochure :
Les Turcs sont-ils
fanatiques ?
(
Paris, 1897), pp. 15 à 30.
On peut lire aussi :
Tolérance musulmane,
par Ahmed R i z a
(
Revue Occidentale,
1
e r
novembre 1896), qui contient d'excellentes
choses, mais en observant, toutefois, que l'auteur y professe une
véritable hostilité contre nos écoles et nos missionnaires chrétiens,
constamment attaqués dans son journal,
Mechveret,
bien que Frères
des Écoles chrétiennes ou Jésuites de l a Faculté de Médecine de B e y –
routh aient eu, parmi leurs élèves, sans avoir cherché à faire du
prosélytisme religieux, presque tous les Jeunes Turcs libéraux,
partisans des libertés constitutionnelles. Ahmed R i z a , dont l a mère
était catholique, s'est à ce point trompé sur le christianisme qu'il
n'est sorte de préjugés bizarres qu'il n'ait acceptés pour vérités pures ;
il suffit de dire qu'il est persuadé — puisqu'il le répète — que « les
docteurs et les théologiens se sont « demandé si l a femme avait
une âme » e t , ajoute-t-il sentencieusement, « cette question a été
débattue dans les Conciles ! ! ». ( V
0
Ahmed R i z a ,
La Crise de l'Orient,
ses causes et ses remèdes,
Paris, 1907, in-8°, p. 77.)
Tout récemment, M. Paul Labbé, secrétaire général de l a Société
de Géographie commerciale de Paris « disait avoir consulté sur place
les hommes les moins suspects de cléricalisme et, de leur aveu et de
celui de notre ambassadeur à Constantinople, M. Constans, * lés
écoles congréganistes rendent là-bas d'immenses services à l a France.
«
Nous préférerions, lui a-t-on dit dans les milieux officiels, voir
des écoles laïques, mais actuellement ce n'est pas possible; il faut
non seulement laisser subsister,
mais encore soutenir les écoles con–
gréganistes.
L e s combattre serait une grande faute. » M. P . Labbé
déclarait faire cet aveu en dehors de toute considération politique
et par pur patriotisme. L e
Journal de Maine-et-Loire
du 28 jan–
vier 1909, à qui nous empruntons ces lignes, ajoute ceci : « M. E r z -
berg, député au Reischtag allemand, invitait récemment ses com–
patriotes à profiter des dispositions du gouvernement français
hostiles aux missions catholiques.
«
La situation politique en France,
disait le député allemand,
paralyse de plus en plus l'action des missionnaires catholiques fran–
çais aux colonies et
à F
étranger. Profitons de cette circonstance qui est
*
On m'assure que, dans le conseil des Ministres, tenu à Paris le 22 décembre
dernier, M. Constans allait être mis à la retraite. Son vieil ami, M. Fallières,
insista pour qu'il fût maintenu jusqu'à ce qu'il eût terminé des
Mémoire$
qu'il
estime devoir être très utiles à son successeur.
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