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Jeunes-Turcs » de Paris. I l aurait mieux valu
pour eux garder un silence pudique sur les hor–
ribles massacres du
Sultan
Rouge,
comme ils le
font sur ceux d'Adana
(1909).
Leur plaidoyer y
gagnerait, si possible. Ce n'est point en défen–
dant Abdul-Hamid et en accusant la révolution
arménienne qu ' on fera prévaloir la cause du
peuple turc.
Depuis plus de v i ng t ans que les massacres
hamidiens ont eu lieu, des livres officiels f r an –
çais, anglais", et de nombreuses publications, pa–
rurent sur ce sujet, tous conclurent à l'entière et
totale responsabilité du gouvernement turc et
de ses organes
( 1 ) .
Pour éliminer la promesse de réformes que
la Porte avait faite à Berlin sous la contrainte,
elle poursuivait de sang-froid la suppression des
Arméniens. « C'était là un acte horrible, une
ignominie dans les détails, mais cependant un
morceau de politique à la façon asiatique » . Cette
parole est d'un Allemand, du pasteur F. Nau-
mann, ami du Kaiser, qu'il avait accompagné
(1)
Citons, entre mille documents, u n télégramme offi–
ciel adressé de Diarbôkir par le vice-consul de France,
M . Meyrier, à M . Cambon, ambassadeur de la République
Française à Constantinople, en date du
2
novembre i8o,5.
((
Depuis plusieurs jours, les musulmans préparent ce
massacre, ils l'ont mis à exécution de
leur plein gré et sans
provocation.
L'invasion de la mosquée par les Arméniens
est de pure invention. Le massacre a duré toute la jour–
née et ne semble pas près de finir. »
(
Livre
Jaune,
fran–
çais, annexes n°
108).
Fonds A.R.A.M