C'est l u i qu i avait ordonné les massacres des
Arméniens. Que de fois n'avons-nous pas
entendu des orateurs jeunes-turcs faire le pro–
cès du régime hamidien, source de tous les
malheurs des Arméniens et des... Turcs ! Ah !
après la révolution ottomane les révolutionnai–
res arméniens étaient portés en triomphe, ils
étaient « les sauveurs de la patrie commune » .
Survient la guerre. Les Jeunes-Turcs achèvent
l'œuvre commencée par Abdu l -Hami d . Four
<( justifier » leurs forfaits dans tous les écrits
qu'ils publient à Constantinople, en Suisse 3t
à Paris, ils remontent aux causes des massacres
de
1895
et
1896.
Ils y soutiennent la thèse con–
traire à celle qu'ils avaient défendue après
1908.
C'est la faute aux Arméniens, aux révolution–
naires arméniens, si Hami d a fait massacrer plus
de 3oo.ooo êtres humains inoffensifs. C'est l'éter–
nel argument du loup contre l'agneau. Faut-il,
pourtant, que nos ennemis aient la mémoire si
courte pour oublier ce qu'ils affirmaient — juste
le contraire — avant la guerre ? Ou l'application
par les Jeunes-Turcs eux-mêmes des méthodes
hamidiennes a-t-elle rendu sympathique à leurs
yeux le sinistre t y r an , au point de chercher
maintenant à réhabiliter sa triste mémoire? Que
ne doh
r
ent-ils être à bout d'arguments pour
recourir à de tels moyens?
C'est ce que font aussi nos farouches '« a n t i -
Fonds A.R.A.M