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kiste, q u i avait inscrit sur son étendard rouge
l'indépendance de l'Arménie comme but immé–
diat, et l'émancipation économique du peuple
arménien comme but éloigné, a organisé et
dirigé la grande démonstration de Constanti–
nople, les révoltes de Sassoun et de Zéïtoun.
Bien entendu, i l se trouvait, à Constantinople
et dans les grandes villes de Turquie où la ter–
reur ne se faisait pas sentir avec toutes ses
monstruosités, de gros commerçants, des fonc–
tionnaires arméniens privilégiés qu i ne voyaient
pas d ' un bon œil l'action des « perturbateurs » .
Mais le vrai peuple arménien, celui de l ' A r –
ménie, qu i peinait et se faisait tuer à petit feu,
a accueilli les révolutionnaires comme ses sau–
veurs. I l a reconnu en eux ses dignes fils, issus
de ses propres souffrances et de son propre sein.
Non ! i l n'a jamais béni ses bourreaux turcs et
maudit ceux q u i avaient fait le sacrifice de leur
vie pour son émancipation à l u i .
TBOP DE ZELE...
Avant la grande guerre, tous les écrivains
turcs (les Vieux comme les Jeunes) n'avaient que
des paroles de regret sur les « tristes événe–
ments de
1895-1896
»
dont ils ne cherchaient
pas
à rendre les Arméniens responsables. Le seul
coupable était le Sultan déchu, Abdul-Hamid.
Fonds A.R.A.M