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arménien libre,
Armenia,
q u ' i l dirige toujours
avec talent et un grand dévouement pour la
cause nationale.
I l ne s'agissait pas d'un soulèvement organisé,
mais de mouvements sporadiques, sans aucune
connexité entre eux.
Le vrai parti révolutionnaire arménien ayant
un programme précis, des ramifications, des
sections dans tout le pays, n'existait pas encore.
Ce rôle, et en même temps cet honneur, étaient
réservés aux fondateurs du parti hentchakiste.
Vient ensuite le parti révolutionnaire
Taschnag-
tzoutioun,
q u i eut bientôt une forte organisation
et rayonna dans la grande Arménie.
Nos contradicteurs, après avoir affirmé que ce
sont les révolutionnaires qu i ont été la cause
des massacres de la population arménienne,
prétendent que « la masse arménienne conserva
son sang-froid (?), se garda de distraire des sym–
pathies séculaires (!) qu'elle avait pour les
Turcs ; qu'elle maudissait les fauteurs de désor–
dre plus qu'elle n ' i n c r imi na i t les auteurs de la
répression » (p.
I
5 -
I
6 ) .
Ne nous arrêtons pas sur les contradictions
que ces lignes contiennent. Nous nous borne–
rons simplement à la remarque suivante : la
popularité du mouvement révolutionnaire était
telle chez les Arméniens que, quatre ou cinq
ans après sa fondation
(1887),
le Parti Hentcha-
Fonds A.R.A.M