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voulait plus se laisser égorger, piller, exploiter
sans mu rmu r e , comme par le passé. 11 fallait le
punir de cette suprême audace. Et comme l'au–
dace, le châtiment devait être suprême : la
Mort !
»
Dès
cette
époque
l'idée
de « supprimer
les
Arméniens
pour
supprimer
la question
armé–
nienne
»
germe
dans l'esprit
criminel
du
Néron
des temps
modernes,
que plus tard Gladston
appellera « le Grand Assassin » , et Albert Van-
dal, « le Sultan rouge » . Hélas ! les Jeunes-Turcs,
avec leur Talaat et leur Enver, devaient nous
faire regarder l'époque d'Abdul-Hamid I I comme
un «heureux temps» ( i ) .
Pour arriver à ses fins, le tyran de Yeldiz-
Keuchk se servit de quelques tribus kurdes qu i
«
étaient mécontents du relèvement lent et pro–
gressif des Arméniens ». Les régiments dits
«
hamidiens » furent créés et « reçurent carte
blanche pour agir contre les Arméniens comme
bon leur semblerait » . Ce qu i est pis, « ces
derniers étaient systématiqument désarmés et i l
ne restait en revanche qu'à former des sociétés
révolutionnaires secrètes » , ajoute le
Livre
Bleu
anglais (page
99).
LRS DIPLOMATES ECHANGENT DES NOTES.
Les esprits les plus calmes et les plus pacifi-
(1)
L'expression est de Talaat Pacha.
Fonds A.R.A.M