ques se révoltaient dans leur for intérieur en
présence de tant de crimes et d'injustices.
Pendant ce temps, les grandes puissances fai–
saient entendre faiblement des protestations q u i ,
manquant d'harmonie, étaient méprisées par la
Sublime-Porte. Celle-ci n'ignorait pas les dis–
sensions et les jalousies q u i régnaient dans le
«
concert » européen. Dès lors, les notes collec–
tives des ambassadeurs, adressées au gouver–
nement turc pour faire exécuter les réformes
stipulées dans l'article
61
du Traité de Berlin,
au lieu d'améliorer le sort des Arméniens ne
faisaient que l'aggraver.
A une note collective du n j u i n
1880,
des
ambassadeurs à Constantinople des six grandes
puissances, la Porte ne daigne répondre que le
5
j u i l l e t
1880
d'une manière évasive et dilatoire.
Ce document, signé d'Abédine pacha, prélude
ainsi :
«
En dépit des préoccupations et des difficul-
«
tés de tout genre, résultant de la guerre, le
((
Gouvernement impérial ottoman a toujours eu
«
présent à la pensée l'exécution de ces clauses
« (
l'article
61
du Traité de Berlin) et envoyé
«
dans toutes
les parties
du Kurdistan
et
dans
«
d'autres
vilayets,
plusieurs fonctionnaires
<( compétents dont la mission consistait à re-
«
chercher les 'moyens les plus efficaces
pour
«
assurer
la sécurité
tant des Arméniens
que
des
Fonds A.R.A.M