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nienne
(
Haï
Héghapoghagan
Tachnagtzoutioun),
qu'on appelle par abréviation :
Le
Tachnagtzou-
tioun,
a été fondé seulement dans les années
1890-92.
A aucun moment et pour aucune affaire, n u l
de ces partis ne s'aboucha avec le tzarisme q u i ,
au contraire, les persécutait.
Le Hentchak,
qu i
dirigea les mouvements révolutionnaires de
189
/
i ta
1896
dénonçait aussi bien la tyrannie du
régime russe que du régime turc. L'idéal des ré–
volutionnaires arméniens était opposé à l'idéal
des Lobanoff, qu i désiraient l'Arménie sans Ar –
méniens. Au Caucase, les révolutionnaires
Arméniens travaillaient de concert avec les révo–
lutionnaires russes. Des deux côtés de la f r on –
tière, la nation arménienne se trouvait en dan–
ger de suppression : i c i par la fusion, là par
les massacres à jets continus. Soit en Russie, soit
en Turquie, les organisations révolutionnaires
arméniennes travaillaient en secret, sur le ter–
r a i n illégal. Tous ceux qu i étaient pris comme
hentchakiste
ou
tachnagtzagan
étaient ou pen–
dus ou emprisonnés ou déportés.
Un de nos détracteurs allemands, M. Bratter,
qui a écrit une brochure intitulée :
La
question
arménienne
pour laver les crimes des Turcs, est
forcé d'avouer que les Arméniens disaient : « Le
Turc prend nos cœurs, le Russe prend nos
âmes » (p.
22 ) .
Mais i l est bien entendu que la
Fonds A.R.A.M