Slaves balkaniques, les menées subversives, j u s –
que-là secrètes... franchirent le siège épiscopaî
pour se diffuser au grand j o u r et prendre l'offen–
sive. Une délégation ayant à sa tête le patriarche
Nersès (nous ne sommes plus à Etchiadzinc,
mais là Gonstantinople), va demander aux Russes
victorieux de vouloir bien intervenir en Turquie
en faveur des Arméniens ; on voit se dessiner la
trame et le complot» (p. i 3 ) .
Que d'absurdités en si peu de lignes ! La ve–
nté historique y est abominablement dénaturée.
Les révolutionnaires arméniens
n'existaient
pas
«
vers le troisième quart du siècle dernier » q u i ,
dans la pensée des auteurs, se place bien avant
1877.
^
a r
conséquent, i l ne pouvait pas exister
«
une entente tacite d'abord, avérée ensuite, en–
tre les révolutionnaires arméniens et le gouver–
nement russe » Ils n'écrivent po i nt la date
exacte de la création des partis révolutionnaires
arméniens, pour laisser subsister la confusion
en faveur de leur thèse. Procédé vraiment ma–
chiavélique. Or, le plus vieux parti révolution–
naire arménien, c'est le
Parti
S. D.
Henicha-
làste,
du nom de son organe
Hentchak
(
la
Cloche) dont le premier numéro parut à Genève,
en
1887.
Mais ce n'est qu'en
1889
seulement, que
fut constitué le Parti avec des sections dans le
pays et à l'étranger. L'autre parti révolution–
naire,
la
Fédération
Révolutionnaire
armé-
Fonds A.R.A.M