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tement et de soins.) Et si nous comptons les
pertes de la population civile turque causées par
la famine et les multiples épidémies, nous t om–
berons d'accord avec le
mémorandum
arménien
qui déclare : « Leur (Turcs) nombre a diminué
en Arménie dans une proportion plus grande
qu'on ne le suppose généralement. » (p.
18).
Le fait suivant illustre assez cette déduction.
A la fin de
1917,
les trois vilayets de l'Armé–
nie turque : Erzeroum, Van, Bitlis, qu i ont été
envahis par les Russes victorieux, ne comptaient
que
46.000
Turcs et 5o.ooo Kurdes, tandis
qu'avant la guerre, ces trois vilayets réunis–
saient : Turcs, 33o.ooo (soit une d imi nu t i o n de
284.000)
;
Kurdes,
224.000
(
soit une d imi nu t i o n
de
174.000).
D'après les déclarations officielles
turques, plus de
700.000
musulmans s'enfuirent
devant l'envahisseur moscovite
( 1 ) .
Depuis « la révolte » de Moustafa Kémal
Pacha, chef du
Techkilate Milli
(
mouvement na–
tionaliste), des nationalistes à la sauce jeune-
turque, la situation est un peu changée en notre
défaveur. Sous la terreur des bandes de Mous–
tafa Kémal, les chrétiens, en général, et les
Arméniens, en particulier, sont forcés d'aban–
donner leurs terres pour se réfugier sous des
(1)
Le Journal Officiel turc,
page
567 ,
compte rendu sur
la
4 2
e
séance d u Sénat (cité par.
Réponse à la
Sublime-
Porte,
p.
10)
Fonds A.R.A.M