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exemple, de Van, de Chabin-Karahissar, du
Mont Moussa, d'Ourfa... Mais, de là à prétendre
qu ' i l y eut des massacres turcs ou de vraies re–
présailles organisés par les Arméniens, i l y a
l o i n .
Aussi, ne mettrons-nous pas sur le compte des
((
atrocités arméniennes »
600.000,
et même
1.000.000
de Turcs massacrés, comme le pré–
tend le mémoire de la Sublime-Porte, en date
du
12
février
1919.
Une chose est certaine. Ces quatre années de
guerre ont coûté terriblement cher aux Turcs
en vies humaines, personne ne cherche à nier
cette évidence. Nos ennemis trouvent que c'est
nous, Arméniens, qu i sommes coupables, en
grande partie, de cette situation. Par contre, les
adversaires des Jeunes-Turcs accusent ceux-ci
comme étant la cause de la mo r t de 3.
000.000
de Turcs. Ce chiffre ne doit pas être trop supé–
rieur à la réalité. Rien qu'en tués, le gouverne–
ment t ur c accuse
25
o
.
ooo hommes. D'abord, i l
faut doubler ce chiffre, parce que la Porte a
l'habitude de cacher les pertes aux public
( 1 ) .
Ensuite, i l faut y ajouter un grand nombre de
soldats morts par suite de blessures. (Le pour –
centage des soldats turcs morts par suite de bles–
sures est très élevé à cause du manque de t r a i -
(1)
D'après le
Times
d u
ik
février
1919,
i l y aurait
436.974
tués et
108.731
morts par suite de blessures, e t c . .
Ces données paraissent beaucoup plus exactes.
Fonds A.R.A.M