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cieux plus humains ( i ) . Et pendant ce temps,
le nouveau -gouvernement d'Ali Riza Pacha
donne l'ordre d'envoyer dans les provinces
orientales (lisez l'Arménie) tous les prisonniers
turcs
(100.000)
qu i rentrent avant même la si–
gnature de la paix.
Au surplus, quand l'Arménie sera déclarée
indépendante, les Turcs résidant sur les t e r r i –
toires arméniens voudront partir d'eux-mêmes
dans les pays de souveraineté turque, à l'exem–
ple de leurs ancêtres et compatriotes du Cau–
case, de la Roumanie, de la Grèce et de la Ru!
garie. Les gouvernements de l'Arménie et de la
Turquie ont intérêt à conclure des conventions
en vue du rapatriement de leurs nationaux dans
les limites de leur j u r i d i c t i o n respective. Une
telle convention est sur le point de se conclure
entre la République arménienne d'Erivan et la
République d'Aderbeydjan, pour l'échange des
populations.
I l n'est donc pas audacieux d'affirmer, comme
le fait le
mémorandum
arménien, que « dans
(
i )
Le Temps
d u 3o octobre publie ces lignes : « Les
assassinats individuels, l'impossibilité pour les Arméniens
de sortir des villages pour se rendre aux villes, l'audace
inouïe des chefs d u mouvement nationaliste allant jusqu'à
faire confisquer les approvisionnements de céréales et les
automobiles d u comité de secours américain, ont réduit au
désespoir les Arméniens, q u i , à la suite de la victoire des
Alliés, se sont empressés de rentrer dans les provinces de
l'Arménie turque. Ces mêmes Arméniens tâchent mainte–
nant de quitter ces régions et d'émigrer vers Samsoun ;
d'autres se dirigent vers la Cilicie et la Syrie. »
Fonds A.R.A.M