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publique arménienne, n u l ne contestera le droit
sacré qu'ont tous les Arméniens de se réunir e n –
f i n , après tant de siècles de séparation forcée,
sous un même gouvernement. Leurs souffrances
ont été communes. Des deux côtés de l'Ararat, ils
ont été persécutés. Ils salueront ensemble l'aube
de la délivrance qu i point déjà à l'horizon.
C'eut été pure folie que de demander, en
1878,
l'autonomie de ces provinces, au vainqueur l u i -
même, le Russe. Encore au j our d ' hu i , la partie de
l'Arménie historique qu i se trouve en territoire
persan et qu i est habitée par des Arméniens,
n'est pas revendiquée avec raison, pour être rat–
tachée au f u t u r Etat arménien. Si nos dirigeants
n'élèvent aucune prétention du côté persan est-
ce à dire qu'ils se refusent à reconnaître le carac–
tère arménien de cette portion de la Vieille Armé–
nie ? Non ! Bien sagement ils respectent l'inté–
grité territoriale de l'Empire Persan neutre, où
d'ailleurs nos compatriotes jouissent d ' un bon
traitement et de tous les droits, et n'ont aucune
aspiration séparatiste.
LA CILICIE
Beste la Cilicie.
On voudrait faire croire que l'exclusion de la
Cilicie du projet « d'une Arménie autonome »
présenté en
1878
au Congrès de Berlin par une
délégation arménienne, implique tacitement
Fonds A.R.A.M