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saient l'objet de réforme en
1877-1878,
nous en
revendiquons actuellement sept (Trébizonde
n'étant pas compris dans l'Arménie en
1878)
et
en plus la Cilicie et les provinces arméniennes
de l'ancienne Russie.
Raisonner ainsi, c'est ignorer l'histoire de la
question arménienne.
Tranchons d'abord les questions de Trébi–
zonde et des provinces arméniennes de Russie.
Si le grand port de la Mer Noire figure dans
le
mémorandum
Arménien, c'est que la
Grèce elle-même n'avait aucune vue sur l u i , et
que M . Vénizelos prévoyait dans son
mémoran–
dum
son rattachement à l'Etat arménien. Or,
avant tout, Trébizonde n'est n i turque, n i armé–
nienne, mais grecque. Les originaires de Pont-
Euxin réclament leur indépendance complète, en
dehors même d'Athènes. Aucune difficulté ne
peut être soulevée de l a part des Arméniens pour
contrecarrer les efforts de ceux qu i poursuivent
le rêve de ressusciter l'empire des Gomnènes.
Une entente solide existe entre ces deux p r i n c i –
paux éléments chrétiens de Turquie, arménien
et grec, qu i se soutiennent mutuellement dans
leurs légitimes revendications. Ajoutons en f i n ,
que le projet de réformes arméniennes du
k
fé–
vrier
191
A
comprenait Trébizonde en plus des six
vilayets arméniens.
Quant aux provinces^ arméniennes de Russie,
q u i forment actuellement le territoire de la Ré-
Fonds A.R.A.M