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conde proclamation, l'émir déclare que « ïa
cause unique de l'effondrement de l'Empire otto–
man et l'extermination de ses populations, c'est
l'aveugle tyrannie des chefs de la faction un i o –
niste... Ajoutez à cela toutes les horreurs qu i
s'amoncellement au point d'obscurcir la lumière
du soleil. Nous signalons spécialement à la répro–
bation du monde les atrocités commises sur les
Grecs et sur les Arméniens, atrocités que notre
sainte l o i ne peut que réprouver. Puis ce sont
les populations arabes en Syrie, en Mésopotamie
et ailleurs, les horreurs commises dans les env i –
rons de la lumineuse Médine, sur la population
d'Aïvali, les matrones arabes enlevées et traî–
nées dans les casernes, défi sanglant à la loi de
l'Islam et à la fierté arabe ! » (Le
Temps
du
11
novembre
1916.)
Les
Grecs
aussi furent persécutés durement
pendant ces quatre dernières années. Les vic–
times se chiffrent par 3oo.ooo massacrés et
5
oo.ooo déportés, comme l'affirme le mémoran–
dum que M . Vénizélos présenta à la Conférence
de la Paix.
Les" massacres n'étaient donc pas un fait parti–
culier aux Arméniens, mais à tous les éléments
allogènes ; ils constituent l'application d'un sys–
tème politique, tracé dès l'année
1911.
A cette
date, les Jeunes-Turcs tinrent un congrès » Salo-
nique, où ils votèrent, entre autres, une résolu-
Fonds A.R.A.M