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t i o n contre les éléments non-turcs de l ' Emp i r e .
«
La Turquie doit devenir un pays essentielle–
ment musu lman , y est-il dit ; les idées et l ' i n –
fluence musulmanes doivent y avoir la prépon–
dérance. Toute autre propagande religieuse doit
être réprimée.
(
Oh ! la fameuse
tolérance
tur–
que !)
L'existence de l'Empire dépend de la force
du parti jeune-turc et de la répression de toutes
les idées antagonistes » . Si les Arméniens ont à
déplorer les plus grandes pertes, c'est qu'ils pro–
fessaient les idées les plus « antagonistes » ; les
Jeunes-Turcs constatent le fait dans leur rapport
pour l'année
1916,
en parlant de l'acte de ré–
formes du 8 février
191
/
i.
D'ailleurs, le programme panislamiste et pan-
turciste ne se contentait pas de la suppression
des Arméniens, Grecs, Syriens, Libanais, Nesto-
riens, Chaldéens, Juifs, Arabes, mais encore i l
prévoyait la chasse aux Européens habitant la
Turquie. L'abolition des Capitulations était le
premier pas vers ce but. Si nous croyons
M. Harry Stuermer, dont nous avons déjà cité
l'excellent livre intitulé :
Deux
ans
de guerre
à
Constantinople,
les Allemands eux-mêmes ne
trouvaient pas grâce devant cette xénophobie
féroce.
Fonds A.R.A.M