-—
io6 —
guérillas » , soi-disant organisées par les Comi–
tés révolutionnaires, ne sont qu'invention de
gens à court d'arguments.
Or, comme nous venons de voir,
la
première
mesure
de déportation
fut
appliquée
à
Zéïtoun,
le
8
avril,
tandis
que
la résistance
armée
de
la
part
des Arméniens
ne remonte
à Van
qu'à
la
seconde
moitié
d'avril
;
à
Chabin-Karahissar,
en septembre
seulement.
Le décret de déporta–
tion générale avait paru le
2
j u i n ,
1915,
mais
déjà à Constantinople, dans la nu i t du
ik
au
35
avril,
235
intellectuels arméniens avaient été
arrêtés et exilés — c'est une manière de parler —
à l'intérieur.
Tout cela démontre que
le terrible
«
châti–
ment
»
a précédé
le
«
crime
»
arménien.
Dès
lors, toute l'accusation tombe dans le néant et
i l apparaît clair comme le j our que, « sous pré–
texte de transférer les Arméniens en Mésopota-
1
mie, on les a méthodiquement et sauvagement
exterminés. I l s'agissait d'anéantir toute la race
arménienne de Turquie » . (Le
Temps
du
28
fé–
vrier
1919.)
LES MASSACRES DES AUTRES ELEMENTS
NON-TURCS
La défense turque exploite habilement l'exis–
tence des révolutionnaires arméniens pour j u s t i –
fier les massacres arméniens. Nous avons v u la
Fonds A.R.A.M