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T R O I S C O N F É R E N C E S S U R
L ' A R M É N I E
nienne et dans la f o i chrétienne. I l leur donna
même un évêque nommé Abe l , qu i f u t ordonné
par le grand patriarche Moïse... »
1
.
Etienne de Tarôn, au début d u x i
e
siècle,
mentionne également la présence de ces Armé –
niens dans le Thurke s t an , qu i , après l'arrivée de
Smbat Bag ra t oun i , r app r i r en t leur langue, rede–
v i n r e n t chrétiens et, instruits par le prêtre Abe l ,
f ur en t rattachés au siège de saint Grégoire
2
.
En f i n , Ki r ako s de Gandzak ( x m
e
siècle)
donne les mêmes renseignements que ses prédé–
cesseurs, relatifs à ces Arméniens établis dans le
Thurke s t an et dans le désert de Sagastan
3
.
E t i l
ajoute, quelques pages plus l o i n , que des
artisans
arméniens avaient été déportés, d'aucuns p en –
sent que c'était en Tatarie, d'autres c royant que
c'était dans des pays encore plus septentrionaux.
Vous le voyez, ces Arméniens rencontrés dans
le Thurke s t an au v n
e
siècle, ne s'y étaient pas
rendus de leur propre gré. C'étaient des captifs
1.
Cf. J E A N Catholicos,
Histoire d'Arménie,
éd. Jérusalem,
p. 90-91, et la traduction française de S A I N T - M A R T I N (Paris,
1841),
in-8°, p. 59.
2.
Cf. E T I E N N E Açogh'ig de Daron,
Histoire universelle,
trad.
E . Dulaurier... (Paris, 1883), in-8°, p . 117.
3.
Cf. BROSSET,
Deux historiens arméniens...
(
Saint-Péters–
bourg, 1870). p. 26.
Fonds A.R.A.M