tinrent une séance dans laquelle fut décidé
de se réfugier à la forteresse et de se mettre
en défense.
Immédiatement des circulaires furent en–
voyées à tous les membres de ces partis
et la retraite des Arméniens de Karahissar
(
mille maisons) fut effectuée dans la nuit.
Personne n'eut d'hésitation à obéir à cet
ordre, bien que la montée à la forteresse
fût très pénible pour les enfants, les femmes
et les vieillards. Des sentinelles arméniennes
étaient en faction sur la route. Chaque
Arménien possédait le mot d'ordre « Trout-
zik » qui était chuchoté à chaque rencontre
des sentinelles.
Avec mon bébé de sept mois, attaché
sur mon dos, je suivais avec grande diffi-
cultéla colonne. Etant faible, je ne me croyais
pas capable de faire une pareille marche ;
mais nos vaillants jeunes gens étaient par–
tout en position et tout en veillant ils
nous aidaient le plus qu'ils pouvaient.
Nous arrivâmes enfin à l'église arménienne
située au pied de la forteresse. Nous prîme
s
Fonds A.R.A.M