là du repos. Ensuite vint l'ordre de continuer
la montée afin d'arriver à la forteresse
avant la pointe du jour.
A u matin, les Turcs furent bien surpris
de trouver les quartiers arméniens évacués !
Quand les Turcs apprirent notre retraite,
ils commencèrent immédiatement l'attaque.
Le combat entre nos braves défenseurs
et l'ennemi était inégal, mais chaque homme
armé était convaincu que mieux valait
mourir que d'abandonner son poste.
L a situation était désespérée. N u l ne
s'illusionnait, mais t o u t le monde, hommes
et femmes, avaient décidé de mourir plutôt
que de tomber dans les mains de l'indigne
ennemi.
Nous avons appris que le vali de Sivasavait
ordonné d'incendier les maisons des Armé–
niens et de faire pendre tout musulman
qui n'obéirait pas à l'exécution de cet ordre.
Après les premières fusillades, nous aper–
çûmes que la forteresse était cernée par
des hordes turques venues de toutes parts
sur l'ordre du Mutessarif. Les balles t om-
Fonds A.R.A.M