fut emprisonné à Bndiress et tué dans
d'horribles tortures.
Après quelques jours de calme, les Turcs
cernèrent le Tach-han de Karahissar et
deux cents des notables arméniens furent
arrêtés. Ils furent gardés dans des cachots
pendant dix jours, après quoi, sous prétexte
de les envoyer en exil, les Turcs les
sinèrent. Une partie de ces prisonniers
furent fusillés sur les rives du fleuve Kaïl et
une partie jetés à l'eau. Parmi les prison–
niers, un jeune homme nommé Karnig
Beylerian arracha l'arme d'un gendarme et
le tua net ; tandis que son frère Sénékérim
faisait des tentatives stériles de défense,
n'ayant pour toute arme qu'un canif. Malheu–
reusement, étant cernés de toutes parts,
ces tentatives partielles de défense n'ont
ea aucun résultat. Ardachès Bournazian,
Sétrak Hussussian et autres, seuls, réus–
sirent à s'enfuir et à se réfugier à la for–
teresse. La nouvelle de ces cruautés se répan–
dant dans la ville, les comités des Tach-
nakistes et des Hentchakistes Réformés
Fonds A.R.A.M