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par elle. Malgré tous les services rendus
aux Turcs, elle fut exilée avec toute la popu–
lation. J'ai eu de ses nouvelles par M. Me-
guerditch Andréassian qui l'avait vue au
bord de l'Euphrate, presque nue, affamée,
gravement malade. Elle est sûrement morte.
J'ai demandé au commandant de Marzovan
que je vis à Constantinople : « Pourquoi
n'avez-vous pas épargné ma sœur ? » —Elle
n'avait qu'à devenir musulmane, me répon–
dit-il.
Récit de Madame Gadarinée Dadourian
exilée de Gurine à Deïr-el-Zor et retournée
à Constantinople après l'armistice.
La déportation des Arméniens de Gurine
fut accomplie dans les mêmes conditions que
partout ailleurs.
Jusqu'à Deïr-el-Zor notre route représen–
tait la vue d'une immense hécatombe.
Heureusement, mon mari se trouvait déjà
en Amérique. J'ai pris la route de l'exil
Fonds A.R.A.M