Nous devions servir le moindre de leurs
caprices et vivement, sinon nous étions
battus. Le fils cadet du vali A zm i , âgé
de 12 ans, ne cessait de tourmenter une
fillette arménienne de 6 à 7 années, q u i
recevait aussi l'hospitalité chez ces Turcs.
I l nous était défendu de lire u n livre armé–
nien et si par hasard on nous en trouvait,
ces trois monstres nous battaient. Quand le
vali se rendit à Ordou, i l nous emmena avec
sa famille. Là, aucune trace d'Arméniens.
Après une année de séjour, Azmi-bey, nous
emmena avec l u i à Constantinople. Nous y
restâmes jusqu'à l a fin des hostilités, mais
quand Azmi-bey, appelé à Berlin, p a r t i t ,
je m'enfuis;..
Récit de Mademoiselle Yéranik Sara-
phian de Nidé :
Tambour battant les Turcs nous annon–
cèrent l'ordre de la déportation des Armé–
niens de notre ville. I l m'est impossible de
Fonds A.R.A.M