couper les communications et chaque jour
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uns soixantaine de familles se mettaient en
route pour Mossoul.
A Tchaklalegue nous rencontrâmes les
caravanes qui étaient parties avant nous
et nous nous dirigeâmes vers Tokat dans
un état de frayeur difficile à imaginer.
Arrivés au lieu nommé Tchamb-déreh, nous
fûmes attaqués. Les Turcs, après avoir séparé
les hommes, les conduisirent à la mort. Les
femmes étaient emportées dans les monta–
gnes et violées. Toute résistance était inutile
car elle était aussitôt réduite par des coups
d'épée et de bâton. Les Turcs abandonnaient
les femmes violées, dans un état de nudité
presque complet, d'autres étaient précipi–
tées dans des gouffres affreux. Nous avons vu
à Tourkhal les cadavres mutilés du Var-
tabed de Samsoun et des notables de la
ville.
Charkla était une étape principale ; les
déportés y étaient réunis et de là dispersés
par groupes pour des destinations inconnues.
Les Turcs choisissaient les plus belles filles
Fonds A.R.A.M