jonchées de cadavres d'Arméniens. La faim,
le typhus, toutes sortes de maladies con–
tagieuses, le froid, la souffrance, la saleté
et la peur ont achevé l'œuvre des massacreurs.
Madame Kanlian, de Trébizonde, raconte
que sa fille était à l'agonie quand les Turcs
vinrent l'arracher de force de son l i t et la
conduisirent jusqu'à l'église, Là, elle tomba
évanouie. Malgré les supplications de sa
famille, ils l'ont forcée à marcher avec les
autres, mais voyant qu'elle n'arrivait pas à
suivre le convoi, ils la tuèrent à coups de
fusil.
Récit de Mademoiselle Armènouhi Torikian
de Samsoun.
La déportation générale commença le
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juillet, des proclamations sur les murs
l'annoncèrent à la population.
Des gendarmes cernèrent les rues pour
Fonds A.R.A.M