ont les jouets du caprice de la populace
turque.
La mort de Zohrab, homme de lettres
éminent et membre du Parlement ottoman,
et celle de son collègue Vartkès.
Zohrab et Vartkès furent conduits à
Edesse (Ourfa) lors même des massacres
qui y eurent lieu. Ils furent gardés dans un
hôtel pendant deux jours, sous surveillance.
Be troisième jour, le représentant d'Edesse,
Mahmoud Nédine Bey, organise un banquet
en leur honneur. D'abord Zohrab refuse de
s'y rendre et ce n'est que sur l'insistance de
Nédine Bey qu'il finit par accepter l'invita–
tion en disant : « Nédine Bey, si je viens, je
sais que je ne pourrai pas digérer ce que j ' y
mangerai ». Néanmoins i l s'y était rendu ;
mais la fin du banquet fut interrompue par
la venue de quatre gendarmes demandant à
Nédine Bey de leur livrer ses deux hôtes
arméniens, prétextant que la voiture étant
Fonds A.R.A.M