88
POESIE
ARMENIENNE
Frères que soit votre venue
parmi nous de très bon augure.
Nous sommes tristes en ce monde
nos cœurs sont pleins de leurs blessures.
Nous furent baume vos paroles.
Vous voir nous fut une joie sûre.
Mille fois ce jour soit béni
qui nous a vus tous réunis.
Vous, le roi, le sultan ou les princes
qui avez trônes de hauteur,
Devant vous sont debout
serfs, soldats, serviteurs.
De jugements terribles
d'ordres affreux vous êtes les auteurs.
Jugez donc équitablement.
Un autre juge vous attend.
Estime qu'il r a vers la mort
et que son souffle est étouffé
Celui qui avait des proches
et s'en est séparé.
Pourrait-il en vie rester
le poisson hors de l'eau tiré ?
Il se met au feu lui-même et
piteusement se fait griller.
Nous ne connaissons personne
qui soit plus à prendre en pitié
Que celui qui avait des proches
et qui s'en sépare à regret.
Fonds A.R.A.M