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POESIE
ARMENIENNE
Pitoyable vie, pitoyable mort de l'émigré :
Personne n'était là pour croiser ses mains sur son cœur.
En riant on l'a pris, on l'a jeté au cimetière
Et personne n'était présent pour son enterrement.
*
Naghache dit : « La vie de l'émigré n'est que souffrances.
Je connais bien son sort aussi j'en ai grande pitié.
J'ai connu aussi la faveur et les bienfaits des hommes,
Mais quand je pense à l'émigré je tremble comme un saule. »
Naghache dit : « Le cœur de l'émigré est délicat,
Le doux lui semble amer, la rose est pour lui une épine.
Quand tu le vois, parle-lui avec une grande douceur,
Sois plein de charité si tu veux expier tes fautes. »
Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu
Sois l'espérance et le soutien de l'émigré.
Fais que tout émigré puisse atteindre son but
Et tous unis nous te vénérerons
Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.
(
Armand
Monjo.)
Fonds A.R.A.M