brigade
1
de gepdarmes venus d'Alep et qui devaient rempla–
cer ceux qui nous avaient escortés jusque là. *C'est
à
*
ce
moment que nous apprjmes que ces derniers avaient venchi
notre caravane aux montagnard* moyennant- une somme
d'argent. Une particularité qui m'a le plus frappée au cours
de ces diverses aventures, c'est l'incroyable cupidité de tous
ces sauvages ; si âpre elle se manifesta, qu'ils en oubliaient
leurs autres passions. A peine au repos, dans les haltes, ils
nous deshabillaient et, fait étrange, ils" mettaient dans cette
opération, l'indifférence -du* médecin qui examine un
malade. Ils n'avaient soif que de rapines ; ils ne rêvaient que
de cachette d'or. Ce n'est qu'après avoir satisfait à ce goût
du pillage qu'ils pensaient à déshonorer les femmes. Ils ne
se faisaient pas faute alors d'emmener celles qu'ils trouvaient
à leur convenance et de les garder.
Une déportée m'a raconté ce qui suit: « Nous étions arri–
vés, au sommet d'une montagne. Le chef de l'escorte avait
remarqué dans la caravane une jeune fille et il la désira. Elle
résistait. Là dessus il se présente, entouré d'une bande de
Kurdes armés, et nous dit : « Vous allez de suite me livrer
une telle, sinon, je vous fait toutes massacrer». Leur atti–
tude était si menaçante que nous ne pouvions douter qu'ils
ne fussent prêt à passer de la parole aux actes.. Visiblement
Èe
salut de la caravane était à ce prix. Nous nous jetons aux
pieds de la jeune femme pour la supplier de consentir à ce
.
qu'on lui demandait. El le se taisait, pleurait, le visage caché
dans ses mains. Enfin, elle se rendit à nos instances. El le me
pria seulement de l'acccompagner, car elle n'osait aller
seule.
w II faisait nuit noire. Je marchais devant. El le suivait telle
Fonds A.R.A.M