En plus d
'
uriWfiîSftie
de gendarmes ,
i l
y avait là pour nous
survei l ler , une centaine de jflfjfcans armés , sans compter les
mulet iers . U n moment d'impatience et c
'
en
eût été fai t de
nous . Nous aurions été toutes massacrées. Les coups c o nw
nuaient à tomber sur nos tête». Appels à l a pitié, larmes , cris,
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tout f u t i nu t i l e . Dans la pos i t ion où nous étions, entassées
les unes sur les autres, dans un étrcyt espace, nous
n
'
avions
*
u c u n moyen de les éviter. Cette affreuse s i tuat ion dura une
Jbonne heure^ aux cours de laquel le c inq i nd i v i dus m' ont
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fouillée à tour de rôle.
Je
m'étais fai t un petit sac que je m'étais suspendi
^ftu
cou
au moyen d'un cordon solide et où j'avais mi s mon argent-
Une de ces brutes me l'arracha v i o l ammen t en même temps'
que ma dernière serviette ; pui s i l se m i t à chercher sous mes
vêtements. U n autre me posa la pointe d'une épée sur le
ventre en demandant de l'argent. E n coupant le lacet du
caleçon pour vo i r si je
"
n
'
avais rien de caché i l me blessa
légèrement. On m'avait déjà enlevé mes
drechs
pendant que
je les avais mis à sécher et j'avais du reprendre mes vieux,
souliers. U n troisième me déchaussa, pui s déchi ra- . les
semelles pou r v o i r si je
n
'
y avais pas caché de
l
'
or . Cela fai t , i l
les jeta au l o i n .
Je
courus les ramasser prestemeif%. Tels*
quels, ils m'étaient si précieux. Sans ces souliers, force m'eût
été de marcher pieds nus sur les ca i l loux des chemras. Pen–
dan t toute cette affreuse agi tat ion, le bateau
s
'
était à moitié
p l i d'eau et nous en avions jusqu'aux genoux. En f i n , une
de ces brutes me jeta à la rivière. Par bonheur la r ive
n
'
était
nas- éloignée. D'autres femmes suivi rent le même che iAin.
ç|h
n
'
épargnait que les jeunes filles.
Jusqu
'
à ce momen t ,
nous
avions réussi
a i e s
soustraire au
Fonds A.R.A.M