Iiser, dans eur ' pr opr e souvenir, ce qui ewï£t
resMtà
mpossible # décrire.
Et si je dis qtffc parmi mes compagnes flTinfortunê^
je fus encore celle qui eut le moins à souffrir, 'que le
lecteur essaye d'imaginer, après avoir parcouru ces
pages, ce que fut leur vie, durant ces quatre terribles
dernières années.
Les pertes que nous avons subies sont^ryel le%et
irréparables; aussi nous sera-t-il, après ceiaj permis
d'espérer que les pleurs et les gémissements de toute
une nation martyrisée trouverontoin écho dans le cœur
des nations civilisées? Trouveront-elles suffisantes nos
souffrances séculaires pour que la< Conférence de la
Paix y mette un terme et pour que, prenant en considé–
ration les torrents de sang versés pour la cause de la
liberté des peuples, elle résolve la qU&stion arménienne
de telle sorte que les survivants soient à jamais libérés
du joug criminel qui les a.accablés et indemnisés de
leurs pertes et de leurs sacrifices?
Fonds A.R.A.M