est prise. Je tiens à partager jusqu'au bôuù^tffiuel c^^sWï t ,
le sort de mes compagnes d'exi l ». A ces mots*, i l s'inclina vers^
mon oreille ethnie di t à vo i x basse :• « Apprends que de toute
cette masse de déportées que tu vois i l ne restera bientôt
aucun être vivant . El les seront toutes jetées à l'eau et péri–
ront jusqu/,à la dernière ». Puis , se redressant, i l ajouta à
haute vo i x : « Ne serait-ce donc p|s dommage que tu per–
siste dans ta résolution. Accepte son hospitalité. I l y^Va de
.
ta vie >:.
E t sans teni r compte de mes objections, i l se m i t à écrire^
la let tre. I I me r emi t en outre, un papier q u i était une
manière de sauf-conduit où i l avait inscr i t à la suite de mon '
nom ceux de la dame, d'une jeune f i l l e , et de deux enfants
avec qu i je partageais ma tente.
Le lendemain un pol i c ier se présentait pour me prévenir
que Had j i Béki r bey m'attendait au Ka r ako l .
Peu
rassurée
sur les conséquences de cette entrevue, je fus prise d'une
inquiétude dont malgré tout je ne pouvais me défendre^,
J'allais demander à mo n amie de m' y accompagner lorsque
que l qu ' un v i nt me di re que Békir bey me cherchait par tout .
I l était à cheval. Hau t de taille i l avait l'aspect imposant et
était" coiffé d'un énorme turban . I l roul a i t des yeuxi i i j ectés
de sang. Si je n'avais pas été prévenue en sa faveur par tout
le bien que j'avais entendu de l u i , ses yeux m'auraient effrayée.
I l promena i t un regard d'indifférence dédaigneuse sur les
^gendarmes turcs q u i , à son passage, prenaient une at t i tude
«
spec tueuse . On me désigne du do i gt . Mo n cœur battait
avec force.
«
Je viens de rencontrer mo n ami , Mehmed aga, et i l
m'a parlé de t o i . Dès ce moment tu es sous ma pro t e c t i on* .
Fonds A.R.A.M