Le pays du Dersiriv. —
Hadji Bekir bey ct.Zeiné bey
T E Kurde vint prendre la lettre et je le reçus sous une
-
Int ent e que la dame qui me tenait cornpagnie avait agen-
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des draps de lit. E n entrant, il se déchargea de sa
carabine et s'assit sur- un divan que nous avions improvisé
avec des couvertures. Encore une.fois il nous narra avec
force détails les diverses circonstances du 'sauvetage de ma
sœur. ^
.
«
Je voudrais bien vous prendre avec moi, poursuivit-il,
mais ma fonction m'interdit la faculté d'emmener des gens
d'une autre caravane. Toutefois, je vous donnerai une lettre
pour un ami, Hadji Békir bey, qui habite le pays du Dersim.
I l est l'aîné de cinq frères. C'est l'homme le plus pur qu'il
soit, fl s'abstient de tout breuvage défendu : ni le vin, ni le
raki,
n'ont jamais souillé ses lèvres. Sa vie est nette de toute
action illicite. Te l n'est certes pas mon cas, car il m'est arrivé
dans ma jeunesse de commettre quelques sottises. Lu i , il
jamais eu à se reprocher la moindre irrégularité. Je lui diraT,
qu'il te prenne sous sa protection. T u resteras chez lui.
Cependant si tu tiens à rejoindre ta sœur, tu n'auras q u \ ^ j
m'écrire et je viendrarte prendre ».
«
Epargnez-vous cette peine, lui répondis-je. Ma décision
Fonds A.R.A.M