—
Connais-tu les Simonian? demanda -Hl
^^f l 3 j j
A cette question inattendue je tressaillis. G^stait le nom
de faniille de ma sœur. N'avais-je pas appris tout récemment
qu'elle avait été capturée <avec ses enfauts par un mudw
Kurde .
«
Vous connaissëSjtes^Bimonian^emandai-je.
—
C'est mo i qui les ai enlevés. Le mud i r Kurde, c'est
mo i .
JP
«
Et moi , je suis la sœur de Marine.
Quelle bizarre coïncidence, s'exclama-t-il. Comment ima–
giner qu'un tel hasard nous mettrait en présence l ' un de
l'autre. Je t'ai cherché longtemps et je commençais à renoncer
à l'espoir de te rencontrer.
«
Quand j ' ai su, l u i dis-je, qu'elle était aux mains des
Kurdes, mon chagrin a été grand. Dites<noi,. si vraijnent,
elle esten sûreté.
*
—
Vallahi^ billahi, tillahi
(
i ) elle est en sûreté et son
honneur autant. J'ai emmené en même temps que lesSimonian
une trentaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque
j'ai vu ta sœur, sa belle-sœur, Madame Asniv, des danSes si
bien élevées, si raffinées, je les ai prises en pitié. Je savais
qu'elles étaient condamnées à périr dans des conditions ter–
ribles. Dès lors j 'ai formé le projet de les sauver, mais je
n'arrivai pas à les convaincre de la pureté de mes intentions.
*
Elles se refusaient obstinément à me suivre. Elles ne cessaient
de crier : « Nous mourrons , s'il le faut ; nous n'irons pas
'
avec vous ».
«
Alors je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une char-
(
i) Jurer Dieu.
Fonds A.R.A.M