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par les njivati^ns, ils n^puraient comme des'mouches. Pau–
vres enfants d'Arménie ! Comme vos parents vous avez été
condamnés par cette poliriqû^d'extermination conçue par
l'Allemagne et que la férocité-^turque a si bien menée*à f i n .
Si au moins elle vous avait épargnés,, pourrions-nous ' con–
server, l'espoir que nos foyers se réveilleraient bientôt à la
vie. Nos ennemis ;«£¥éjouissght
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de votre mor t dans la
croyance que l'arbre est coupé jusque dans sa racine. Ils se
trompenûdans leurs calculs criminels. Toute notre race est
douée d'énergie suffisante, si habituée elle est au malheur
qu'elle ne saurait Succomber à leurs coups, si durs soient-ils.
A Firendjiler, ayant dû rester un instant en arrière du
cortège, je me vis soudain attaquée par un jeune paysan qui
me pr i t à la gorge. I l en voulait à mes vêtements et i l se
mettait en devoir de me déshabiller. Or , i l se trouvait que
j'avais tout mon argent dans une poche. Je fis un etffort
pour me dégager, maïS i l était plus for t que mo i . Un
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vieillard qu i volait du raisin, attiré par mes cris, accourut
pour repousser mon agresseur. Je le remerciai de soivinter-
vention et je reconnus le service qu ' i l venait de me rendre en
l u i donnant une pièce qu ' i l accepta.
Fonds A.R.A.M