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Mme K^Srian déclara ce mariage impossible. Le Tur c
insista vainement. I l s'en alla, en apparence résigné, mais i l
revint bientôt après suivi d'une bande d'individus armés
de fusils et de sabres. Interpellant alors rudement cette dame,
i l l u i di t : « Ou vous me suivrez ou je^fefous tue »^Les gen–
darmes, sollicités d'intervenir, gardèrent une attitude indiffé
rente. « Levez-vou^s^xociféra-t-il tout à coup, je mMn vais
régler votre affaire #firdégaîne_ et frappe à tor t et à travers.
Mme-Khér ian est -blessée au bras. El le n'était pas encore
guérie d'une blessure reçue un p^ju auparavant dans une cir–
constance semblable. « Non , non, répétait-jelle en se débat–
tant, nons ne vous suivrons pas». Exasgéré, i l frappe encore
une fois. « Non , rien ne pourra me décider à aller chez vous.
Emmenez mes filles si elles consentent à vous suivre »,
finit-elle par dire sous les coups qui la cinglent. Elle perdit
connaissance,et tandis que ncïusnousemployions à la ranimer,
Je T i j f c poussait clevaiît l u i ses filles, Hasmik, Ankiné et la
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servante. Mais, o^urp-rrsej nous les voyons revenir l'instant
d'après, consolées. Que s'était-il donc passé ? Déli Bach était
égalenjpnt revenu. I l promenait autour de l u i des yeux
intectés* de sang. I l paraît qu ' i l s'était trompé. C'est
Ml l e Doniki an qu ' i l l u i fallait. « Où est ta fille ? cria-t-H en
s'adressant à la mère. — Je ne sais pas où elle est », répondit^
celle-ci. I l la fouetta alors à tour de bras.
Mme Doniki an l'avait cachée parmi la foule des paysannes
dont elle l u i avait fait mettre le costume. Celles-ci étaient
moins exposées aux vexations que les femmes de la classe
aisée. A bout de force, Mme Doniki an f ini t par envoyer
quelqu'un di j e à sa fille de venir. E t voilà que tout à coup
éclata un rire sinistre. La dame, subitement atteinte de folie,.
Fonds A.R.A.M