d'adhésiorï^à l'islamisme
ljp
Bon nombre d'entre elles se
déclarèrent prètçs à accomplir cette formalité efc*Jes femmes
riches furent les premières à donner l'exemple. Nous ne pûmes
réprimer un mouvement d'indignation. « Etes-vous folles ?
jeur criait-on. Quoi,- v'^us consentiriez à devenir les femmes
de ces lâches assassins qu i très probablement ont trempé
leurs mains dans le sang de nos maris. Ayez donc un peu de
courage. Mieux vaut mour i r avec honneur que de vous
rendre coupables d'une pareille infamie ». Mais hélas I elles
n'écoutaient pas et le plus grand nombre marquait de l'em–
pressement à se soumettre à cette formalité.
On cherchait partout Mademoiselle Berdjouhi Pachkian
r
jeune fille 'dont la grande beauté avait déjà été signalée par
les charretiers. On la cherchait pour en faire hommage à
l'officier qui la réclamait. Nous avions formé le dessein de
la ctcher. A ce moment elle sé trouvait auprès de mo i ; mais
lorsqu'elle eut appris que, terrorisées par tout ce qu i leur
était arrivé et par l'appréhension de l'avenir, quantité de
:
femmes avaient déjà apposé leur signature sur la liste, elle
me demanda ce qu ' i l convenait de faire pour les sauver du
déshonneur. « Je crois,dit-elle, qu ' i l est de mon devoir de me
sacrifier ». Là-dessus elle alla trouver l'officier qui était occupé
à enregistrer des noms sur son papie^
/
JjLi
«
I l paraît que vous me faites Chercher depuis hier, l u i
dit-elle. Je vous ai évité jusqu'à ce moment. Je consens à
rester avec vous si toutefois vous acceptez deux condi t ions .
Tout d'abord je demande que vous déchiriez ce papier. I l
faut aussi que la caravane arrive à Malatia sans que les
femmes aient à essuyer d'autres persécutions et de nouveaux
pillages ». Charmé de ces paroles, l'officier déchire sa liste
Fonds A.R.A.M